Ivo van Hove fait découvrir Louis Couperus à Avignon
Le metteur en scène belge qui avait enchanté la cour d'honneur du palais des papes l'année dernière avec son adaptation des Damnés de Visconti pour la Comédie française revient avec ses comédiens néerlandais pour faire découvrir un auteur méconnu, Louis Couperus, à travers la pièce "Les choses qui passent".
Auteur à cheval sur les XIXe et XXe siècle, Louis Couperus est souvent comparé à Marcel Proust et Thomas Mann. Dans Les choses qui passent, le personnage principal, homme dans la force de l'âge qui veut être témoin de son temps quand sa femme le rêve écrivain s'interroge : "La famille a-t-elle duré assez longtemps ?" Il faut dire que la sienne, de famille, accumule les tares et les non dits : un meurtre caché aux générations actuelles, des jalousies, des enfants mal aimés. La famille, la grande affaire de Louis Couperus, en somme.
Cet auteur essentiel sur l’humanité, la famille, qui traite de sujets tabous, qui sont d'actualité aujourd'hui
Ivo van Hove
En retrouvant sa troupe d'Amsterdam, Ivo van Hove dispose de comédiens hors pair, ils sont parfaits pour faire passer à un public non averti le poids de cette culture protestante du nord de l'Europe. La pièce est sombre, le noir est de mise sur scène, même quand tombe la neige, seule issue chez Couperus, regarder vers le sud.
La culture du nord pour Couperus, c'est la froideur. Il n'y a pas de liberté, alors que le Sud, c'est la joie de vivre, la possibilité d'être soi-même
Ivo van Hove
Une scène dénudée, deux rangées de chaises comme dans une salle d'attente, où cette famille est entre enfer et paradis, vie et mort, Nord et Sud.
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