Isabelle Carré remonte sur les planches pour incarner Audrey Hepburn
Isabelle Carré fait son retour au théâtre de l'Œuvre à Paris dans Le sourire d'Audrey Hepburn jusqu'au 8 janvier.
La comédienne Isabelle Carré est de retour au théâtre dans Le sourire d'Audrey Hepburn. Elle joue le rôle de l’icône d’Hollywood au théâtre de l’Œuvre à Paris. L'adaptation du roman de Clémence Boulouque, Un instant de grâce, est à l'affiche jusqu’au 8 janvier. Dans la pièce, celle qui a reçu le Molière de la comédienne à deux reprises incarne l'actrice britannique qui retrouve son père. Elle ne l'a pas vu depuis vingt-cinq ans. Ce père s'est engagé auprès des fascistes pendant la seconde guerre mondiale.
Sur les planches, c'est l'intimité de la femme qui se raconte. "C'est une mise à nu", précise Isabelle Carré. Audrey Hepburn retrouve sa fragilité d’enfant quand elle évoque son père absent. "C'est une façon différente de se raconter. Une façon de dire 'je', mais très intime. Elle se définit en fonction des manques qu'elle a eu", lâche admirative Isabelle Carré.
Un jour d’août 1964, à Dublin, Audrey Hepburn s’apprête donc à revoir son père. Celui qui l’a abandonnée quand elle avait 5 ans pour rejoindre une autre famille, celle des fascistes. "Comment as-tu pu embrasser leurs idées", interroge Isabelle Carré dans le dialogue qu’elle restitue.
Cela fait très peur [de jouer un monologue]
Des questions souvent sans réponses. Il y en a beaucoup dans cette pièce qui se garde de tout jugement. "Ce n'est jamais un règlement de compte, une façon d'accumuler des reproches, un cahier de doléances. C'est une tentative de comprendre comment on peut abandonner un enfant, comment on peut épouser des pensées extrémistes. C'est comprendre sans jamais juger et tenter de pardonner", apprécie Isabelle Carré.
Le sourire d’Audrey Hepburn est un seul en scène. C’est la première fois qu’Isabelle Carré joue un monologue dans une mise en espace très économe. "On a l'impression qu'il n'y a aucun partenaire qui pourra nous sauver si jamais vous vous prenez les pieds dans le tapis, ou si vous avez un trou. J'avais aussi peur d'ennuyer les gens. Ce qui me rassure un petit peu c'est que la pièce dure une petite heure et je me dis que cela devrait aller", s'amuse Isabelle Carré.
Une heure dans l’intimité d’une femme que l'actrice fait revivre avec une belle élégance, dans un jeu tout en sensibilité et en finesse.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.