Conservés au British Museum, les marbres du Parthénon sont surnommés à Londres les "Elgin Marbles", du nom du diplomate qui les a rapportés de Grèce sous l’ère des Ottomans. Pendant des années, les autorités britanniques se sont farouchement opposées à leur restitution.Ces derniers temps, la situation paraissait pourtant évoluer : selon la presse grecque et britannique, le directeur du British Museum, George Osborne, était en pourparlers avec la Grèce, qui les réclame depuis quarante ans.Fin de non-recevoir de la ministre de la CultureUn accord sur le rapatriement de certaines de ces œuvres, sous forme de prêt, était sur le point d’être conclu, mais, sur la BBC, la ministre de la Culture, Michelle Donelan, a mis fin cette semaine aux spéculations : "Nous ne devrions pas les renvoyer, indique-t-elle. Ils ont leur place ici, au Royaume-Uni, où nous en avons pris soin pendant très longtemps, où nous avons permis leur accès avec d'autres objets d'art de la nation." "Cela ouvrirait la porte à la question de l'ensemble de notre contenu dans nos musées, et c'est donc une pente très glissante à suivre."Michelle Donelanà la BBCLa ministre dispose d’un atout : la loi interdit au musée de se séparer de ses collections. Et le gouvernement n’a pas l’intention de la modifier. Pourtant, une majorité de Britanniques considère que ces marbres appartiennent bien au Parthénon.