Christo ou le rêve de sortir l'art des musées
A 81 ans, Christo continue toujours d'emballer. Sa dernière folie : des passerelles sur le lac d'Iseo en Italie, afin d'avoir l'impression de marcher sur l'eau.
Christo n'est pas un artiste ordinaire. Lui, il aime sortir l'art des musées. Dernièrement, il s'est attaqué à la conception de passerelles flottant sur le lac d'Iseo, dans le nord de l'Italie. L'objectif : que les visiteurs aient la véritable impression de marcher sur l'eau. Quelques 220 000 cubes de plastique ont été assemblés pour former ces trois kilomètres de ponton.
Remplir une toile avec des couleurs
Mais pourquoi emballer le monde ? Né en Bulgarie et réfugié à Paris dès l'âge de 22 ans, Christo a commencé sa carrière en emballant des modèles. Puis en 1969, il s'est attaqué à la côte australienne. Près de Sydney, il a emballé cinq kilomètres carrés de falaises. Mais son chef d'œuvre reste sa manière dont il a fait revivre le pont Neuf, à Paris, en 1985. Il avait alors suscité la polémique malgré l'attrait du public. Pourquoi toujours emballer ? "Avant tout, ce sont des œuvres de beauté, rien d'autre. Et comme tout vrai artiste qui a une très grande toile et qui veut la remplir avec des couleurs, il le fait pour son propre plaisir. C'est exactement la même chose", raconte-t-il. Tout simplement.
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