Vladimir Cosma : "J'essaye de dire aux jeunes de s'accrocher à leurs racines"
Il a composé plus de 300 musiques de films pour les plus grands cinéastes, Vladimir Cosma se produit aujourd'hui en live pour interpréter ses compositions. A l'occasion du challenge des jeunes musiciens à Limoges, une équipe de France 3 a recueilli les confidences du roi des musiques de films.
Compositeur prolifique, mélodiste inspiré et subtil, orchestrateur original, Vladimir Cosma est l’auteur de plus de 300 grands succès du cinéma français. "Le Grand Blond avec une chaussure noire", "La Boum", "Rabbi Jacob", "Diva", "Le Père Noël est une ordure" ou encore les films d'Yves Robert en hommage à Pagnol, Cosma signe toujours des "partitions en images", selon sa propre expression, auxquelles il donne une nouvelle vie, une nouvelle respiration grâce au concert.
Rencontre avec le compositeur roumain à Limoges lors du challenge des jeunes musiciens.
Reportage : D.Thibaudault, N. Vaille, X. Beaudlet
"Quand j'étais jeune j'étais très méchant"
Le musicien se souvient de ses premiers pas en tant que directeur d'orchestre : "Je sortais des vacheries, avoue-t-il, avec le temps j'essaie d'être très compréhensif et d'aider avec mes remarques et de ne plus être méchant".
La Roumanie et le violon dans les veines
Vladimir Cosma est né à Bucarest en Roumanie dans une famille de musiciens. Son père était pianiste et conducteur d’orchestre réputé, sa mère également musicienne. C'est au violon qu'il s'initie et obtient deux prix du conservatoire de Bucarest, en violon et en composition. Il arrive à Paris à 22 ans. Pour cet amoureux des notes, le cinéma est une évidence. Il puise une grande partie de ses inspirations dans ses racines roumaines. "La flûte de pan dans 'le grand blond' ou même dans 'la gloire de mon père' il y a un parfum qui vient d'ailleurs et c'est ça qui donne la particularité à ce que je fais. Si vous oubliez complètement vos racines ça devient un peu neutre et impersonnel"
Le cinéma grâce à Michel Legrand
Arrivé à Paris à l'âge de 22 ans, il poursuit ses études de violoniste au Conservatoire national de Paris, le hasard d’une rencontre avec Michel Legrand, dont il devient l’assistant, va lui permettre de composer sa première musique de film, en 1968 : "Alexandre le bienheureux", d’Yves Robert. Dès lors le cinéma fait partie intégrante de son art "La musique de film c’est l’art de la concision. Le thème, la couleur doivent s’imposer tout de suite en quelques secondes. J’avais envie de développer, de construire dans une forme plus ample, tout ce matériel qui est né grâce au cinéma", dit-il.
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