: Vidéo "La Petite sirène" : pour son réalisateur Rob Marshall, "le film est plus contemporain que jamais"
Transposer un dessin animé au succès mondial en prise de vue réelle est toujours un risque... de naufrage. Mais dès les premières images du film de Rob Marshall, le spectateur est plongé sous l'océan et retrouve la magie de l'oeuvre Disney de 1989. Le réalisateur américain à qui l'on doit aussi Chicago et Le Retour de Mary Poppins savait le défi qui l'attendait. Trois décennies plus tard, la sortie de sa Petite sirène n'apparaît en rien comme une idée à contre-courant.
"L'histoire du film est plus que jamais d'actualité", estime-t-il interrogé par franceinfo. Ariel veut découvrir le monde des humains qui lui est interdit par son père (Javier Bardem) et s'éprend pour l'un d'entre eux, le Prince Eric (Jonah Hauer-King). Tracer son propre chemin et croire en l'amour malgré les normes et les frontières trouve ici un écho universel renouvelé. "Beaucoup de gens se sentent comme en marge, avec cette impression de ne pas être compris. Ils ne se voient pas comme leurs parents les voient. C'est ce qui arrive à Ariel mais elle n'a pas peur et suis son coeur avec confiance."
"Aucun calcul dans le choix d'Halle Bailey"
Le choix d'Halle Bailey, une actrice à la peau noire, a suscité des vagues de commentaires depuis la diffusion des premiers extraits du film. Le réalisateur balaie toute polémique d'un coup de nageoire : "Il n'y a eu aucun calcul dans ce choix. J'ai rencontré de nombreuses actrices, de toutes ethnies, pour ce rôle qui nécessitait une voix angélique, de la passion, de la force mais aussi de la naïveté et de l'innocence. Il était tellement évident qu'Halle Bailey possédait tout cela."
Les fans attentifs du dessin animé remarqueront que la chanson Embrasse-la a été modifiée dans le film. Le but : écarter toute ambiguité sur la notion de consentement. Elle est interprétée lorsque le prince Eric doit poser ses lèvres sur celles d'Ariel pour la libérer du sort d'Ursula (Melissa McCarthy) qui l'a rendue muette. Eric pouvait être vu comme s'imposant à Ariel. "Ce titre résonnait comme avoir été écrit au siècle dernier ce qui est le cas, confie Rob Marshall. Nous n'avons changé qu'une petite ligne, nous ne voulions laisser aucun élément qui puisse susciter la moindre offense."
"La Petite sirène" sort ce mercredi 24 mai en salle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.