: Vidéo Cinéma : Romain Duris parle de son métier d’acteur
Pour la préparation de son personnage dans le nouveau film évènement Les Trois Mousquetaires: D’Artagnan, Romain Duris est passé par plusieurs étapes avant d’incarner Aramis à l’écran. La première est de rentrer dans le personnage, en captant son essence. “J’essaie de me concentrer sur quel homme il était, pour autant qu'on ait des éléments sur sa vie intime, sur son type de personnalité, qu'est-ce qu'il y a à l'intérieur de lui et quel type de personne ce serait aujourd'hui”, exprime l’acteur. Pour lui, percer la carapace de ce personnage est essentiel pour le rendre vivant et l'incarner.
Se préparer à son rôle implique aussi une préparation physique. Dans ce film de cape et d'épée, un entraînement bien rodé est un passage obligatoire. “Chacun a eu un entraînement assez conséquent de près de cinq mois en fonction du niveau. Ça prend du temps pour que ça redevienne naturel, pour qu'on ait une belle posture, puisque Aramis est quelqu'un qui fait attention à son apparence. Donc c'est beaucoup de pratique, mais ça aussi, c'est magique de travailler ça”. Quant aux exercices d’épée, Romains Duris souligne la grande concentration dont font preuve les acteurs lors du tournage pour ces scènes filmées en plan-séquence, sans couper la caméra : “Chacun intervient à des moments précis et il ne faut pas foirer le travail qu'a fait l'autre juste avant”.
Un personnage plutôt qu’un autre
Si Romain Duris s'illustre actuellement dans le rôle d’Aramis, l’acteur est connu pour d’autres interprétations: En attendant Bojangles, Eiffel ou L’Auberge espagnole pour n’en citer que quelques-unes. Dans chaque rôle, l’acteur cherche “ce qu’il y a de nouveau” et ce qu’il n’a encore jamais exploité. “Ça me donne envie. C'est très instinctif, chez moi, les choix de partir sur des projets, il n'y a même pas de mots”. Les risques qu’il n’a jamais tentés, des personnages qu’il ne connaît pas ou la vision et le cinéma d’un réalisateur sont des éléments qui guident le choix de l’acteur : “Là, je réfléchis pas tant que ça, je me dis : ‘je te suis, je veux voir, on verra bien’. Donc il y a un mélange de tout ça qui fait que quand je ferme un scénario, je passe du temps à peser le pour, le contre”.
Et quand l'acteur choisit d’incarner un rôle, son personnage le suit parfois dans sa vie personnelle : “C'est vrai que c'est difficile de couper ça en fin de journée. Mais moi, je laisse toujours ouvert. Je pense qu'il y a le moyen de fermer, mais je ne trouve pas ça désagréable que ça prenne place en nous, que ça perdure et que ça nous habite pendant trois mois”, confie l’acteur.
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