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Tournage : Vincent Perez incarne Le Corbusier dans "The Price of Desire"
C'est dans le sud de la France que la réalisatrice irlandaise, Mary McGuckian, a débuté le tournage de son film "The Price of Desire". Sur la Corniche de Roquebrune-Cap-Martin, elle s'empare des décors naturels où le monstre de l’architecture moderne, Le Corbusier et la designeuse irlandaise Eileen Gray se déchirèrent autour de Villa E-1027. A découvrir en salle en 2014.
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Temps de lecture : 2min
Reportage : M. Morin, B. Peyrano, G. Giordano
Eileen Gray, dans l'ombre de Le Corbusier
"The Price of Desire" de la réalisatrice irlandaise Mary McGuckian rappelle comment dans les années 20, naissance de l'architecture moderne, il était difficile pour une femme de se frayer un chemin dans un milieu masculin. La ciéeaste a choisi Vincent Perez pour camper un Le Corbusier inflexible et tranché face à la force et l'indépendance d'Eileen Gray. Nom de code : E-1027
En 1924, Gray et Jean Badovici commencent à travailler sur la villa E-1027 à Roquebrune-Cap-Martin dans le sud de la France. Le nom de la maison est un code pour Eileen Gray et Jean Badovici : derrière les lettres et chiffres E-1027, se trouvent tout simplement dissimulés les noms d'Eileen Gray et de Jean Badovici, à qui cette habitation est destinée. Les travaux démarrent en 1926, s'achèvent en 1929, meubles compris. Ils sont suivis avec intérêt, voire jalousie, par Le Corbusier, qui va régulièrement fréquenter les lieux par la suite. Ce témoignage du travail d'Eileen Gay, dans lequel on retrouvait aussi ses meubles laqués, ses trouvailles en chrome ou acier tubulaire, a bien failli disparaitre. La E-1027 allie alors ouverture et compacité. Gray crée le mobilier, avec notamment la table circulaire en verre E-1027, et collabore aussi avec Badovici sur la structure de la maison. Le Lieu de la discorde
Avec cette villa, le couple d'architectes entame une critique des cinq points de l'architecture moderne énoncés par Le Corbusier et plus globalement une remise en cause des principes de l'avant-garde moderniste. Cette critique est notamment introduite par l'idée que l'aménagement interne n'est pas uniquement le résultat de la structure externe. La villa sera présentée dans le premier numéro de la revue L'Architecture d'aujourd'hui. Après le décès de Badovici en 1956, la villa sera vendue aux enchères à une connaissance de Le Corbusier. Après un ultime changement de propriétaire, la maison est vidée de son mobilier et celle-ci est laissée à l'abandon à la mort de ce dernier. La maison est aujourd’hui en cours de réhabilitation.
A l'issue du tournage, la villa classée monuments historiques doit être réhabilitée par la mairie et ouverte au public.
"The Price of Desire" de la réalisatrice irlandaise Mary McGuckian rappelle comment dans les années 20, naissance de l'architecture moderne, il était difficile pour une femme de se frayer un chemin dans un milieu masculin. La ciéeaste a choisi Vincent Perez pour camper un Le Corbusier inflexible et tranché face à la force et l'indépendance d'Eileen Gray. Nom de code : E-1027
En 1924, Gray et Jean Badovici commencent à travailler sur la villa E-1027 à Roquebrune-Cap-Martin dans le sud de la France. Le nom de la maison est un code pour Eileen Gray et Jean Badovici : derrière les lettres et chiffres E-1027, se trouvent tout simplement dissimulés les noms d'Eileen Gray et de Jean Badovici, à qui cette habitation est destinée. Les travaux démarrent en 1926, s'achèvent en 1929, meubles compris. Ils sont suivis avec intérêt, voire jalousie, par Le Corbusier, qui va régulièrement fréquenter les lieux par la suite. Ce témoignage du travail d'Eileen Gay, dans lequel on retrouvait aussi ses meubles laqués, ses trouvailles en chrome ou acier tubulaire, a bien failli disparaitre. La E-1027 allie alors ouverture et compacité. Gray crée le mobilier, avec notamment la table circulaire en verre E-1027, et collabore aussi avec Badovici sur la structure de la maison. Le Lieu de la discorde
Avec cette villa, le couple d'architectes entame une critique des cinq points de l'architecture moderne énoncés par Le Corbusier et plus globalement une remise en cause des principes de l'avant-garde moderniste. Cette critique est notamment introduite par l'idée que l'aménagement interne n'est pas uniquement le résultat de la structure externe. La villa sera présentée dans le premier numéro de la revue L'Architecture d'aujourd'hui. Après le décès de Badovici en 1956, la villa sera vendue aux enchères à une connaissance de Le Corbusier. Après un ultime changement de propriétaire, la maison est vidée de son mobilier et celle-ci est laissée à l'abandon à la mort de ce dernier. La maison est aujourd’hui en cours de réhabilitation.
A l'issue du tournage, la villa classée monuments historiques doit être réhabilitée par la mairie et ouverte au public.
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