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Technicolor révolutionne l'archivage des films : un million de copies dans une fiole
Technicolor, mythique société de postproduction hollywoodienne fondée en 1915, a présenté cette semaine, à l'occasion de son centenaire, un procédé permettant de stocker un million de copies de films dans l'espace d'une petite fiole, grande comme un échantillon de parfum.
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La société, dont les caméras et traitements de films "trichrome" ont donné ses couleurs aux joyaux du vieil Hollywood comme "Le Magicien d'Oz" ou "Autant en emporte le vent", est passé sous pavillon français depuis 2000, via Thomson. Le vice-président de la recherche et de l'innovation de Technicolor, Jean Bolot, a profité du jubilée du groupe pour présenter une petite fiole dans laquelle, selon lui, était contenu un million de copies du film muet de 1902 "Le voyage dans la lune", de Georges Méliès.
La technologie de pointe permettant cet exploit repose sur le codage et le stockage de films numérisés sur de l'ADN de synthèse. L'ADN (acide désoxyribonucléique) est qualifié de macro-molécule, mais reste infiniment petite, et invisible pour l'oeil humain. On peut en loger 90.000 dans l'épaisseur d'un cheveu et stocker ainsi un million de copies de films numérisés anciens et codés en ADN dans l'espace de quelques gouttelettes. A l'origine, "Le Voyage dans la Lune" durait douze minutes, lui valant des critiques sur sa durée exceptionnellement longue pour l'époque.
Les scientifiques expérimentent l'ADN comme moyen de stockage depuis des années. Le projet de Technicolor s'appuie notamment sur les travaux de chercheurs de l'université d'Harvard, qui en 2012 ont réussi avec succès à stocker 5,5 pétaoctets de données, soit 5,5 millions de gigaoctets, dans un
seul gramme d'ADN.
Transférer des films sur de l'ADN de synthèse présente d'énormes avantages, souligne M. Bolot, expliquant que l'archivage de tout le catalogue d'un studio d'Hollywood, qui prend actuellement des kilomètres carrés, pourrait tenir dans le volume de quelques briques de Lego.
La technologie de pointe permettant cet exploit repose sur le codage et le stockage de films numérisés sur de l'ADN de synthèse. L'ADN (acide désoxyribonucléique) est qualifié de macro-molécule, mais reste infiniment petite, et invisible pour l'oeil humain. On peut en loger 90.000 dans l'épaisseur d'un cheveu et stocker ainsi un million de copies de films numérisés anciens et codés en ADN dans l'espace de quelques gouttelettes. A l'origine, "Le Voyage dans la Lune" durait douze minutes, lui valant des critiques sur sa durée exceptionnellement longue pour l'époque.
Les scientifiques expérimentent l'ADN comme moyen de stockage depuis des années. Le projet de Technicolor s'appuie notamment sur les travaux de chercheurs de l'université d'Harvard, qui en 2012 ont réussi avec succès à stocker 5,5 pétaoctets de données, soit 5,5 millions de gigaoctets, dans un
seul gramme d'ADN.
Transférer des films sur de l'ADN de synthèse présente d'énormes avantages, souligne M. Bolot, expliquant que l'archivage de tout le catalogue d'un studio d'Hollywood, qui prend actuellement des kilomètres carrés, pourrait tenir dans le volume de quelques briques de Lego.
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