Star Trek, une saga de 50 ans et un nouveau film cet été
Un demi-siècle plus tard, "Star Trek" est devenu un véritable phénomène culturel qui compte des fans inconditionnels dans le monde entier.
Tout a commencé avec une "mission de cinq ans", commandée par un certain capitaine James T. Kirk, "pour aller là où aucun homme n'est jamais allé", et "reculer l'impossible", "avancer dans l'inconnu", selon les textes français déclamés dans les génériques des premières saisons.
Lorsque la série télé a démarré en 1966, elle ne devait durer que trois saisons, au cours desquelles les téléspectateurs pourraient suivre les aventures de l'"Enterprise", un vaisseau spatial explorant la galaxie à la recherche de nouvelles civilisations.
Au lancement, la NBC ne se doutait pas que la série deviendrait une référence des émissions de divertissement, entraînant la production de pas moins de 725 épisodes et 13 longs métrages. "Parler du 50e anniversaire est complètement fou. Je suis né la même année que Star Trek," a confié la semaine dernière lors d'une conférence à Hollywood le producteur J.J. Abrams , qui a adapté la dernière trilogie de la série, dont le troisième épisode, "Sans limites" sort cet été aux États-Unis et en France.
En 1965, c'est le scénariste Gene Roddenberry qui écrit l'épisode pilote, la même année que la première sortie dans l'espace pour un Américain. Selon les fans, Roddenberry a alors analysé les problématiques sociales "terrestres" avec une sensibilité sans pareille.
Le premier baiser multiracial dans une série télé
Star Trek devient ainsi le premier programme télé véritablement multiracial, avec pour la première fois un baiser entre deux acteurs de couleurs différentes, William Shatner (Kirk) et Nichelle Nichols (Uhura), lors dun épisode déjanté où l'équipage était tombé sous l'emprise d'une étrange cour désœuvrée.L'acteur John Cho, qui joue le lieutenant Sulu (succédant à George Takei) dans la dernière trilogie, décrit le multiculturalisme comme l'un des traits caractéristiques de la série. "Je voulais participer à ce que je considère comme une contribution culturelle positive et importante," déclare-t-il à l'AFP.
Grâce à l'engouement des fans pour la vision de Roddenberry, la série est devenue culte. Aujourd'hui, les "Trekkies" sont même le seul groupe de fans dont le nom a été introduit dans l'Oxford English Dictionary, un dictionnaire de référence pour la langue anglaise.
"Sans limite" pour clore la nouvelle trilogie
L'acteur Karl Urban, qui joue le rôle du docteur Leonard McCoy dans la dernière trilogie, explique que "Sans limite" était plus difficile et en même temps plus amusant que les précédents épisodes. "Nous voulions être sûrs que nous avions un juste équilibre entre respecter ce qui a été fait avant - avec des blagues et des références aux premiers épisodes pour les fans les plus anciens - et livrer une version actuelle avec de nouveaux éléments que les nouveaux spectateurs puissent apprécier," explique Karl Urban à l'AFP.Karl Urban fait partie des acteurs de la nouvelle trilogie à être aussi fan des épisodes originaux. "J'adorais ça quand j'étais gosse. Il y avait des jolies filles en minijupes. C'était sexy et drôle (...) Le capitaine Kirk avait cette façon de se pavaner, il sortait toujours avec des aliens de nombreuses races différentes".
Pour lui, le succès continu de Star Trek est notamment dû au fait que la série dépeint une humanité unie dans le futur malgré les différences de races et de croyances. "Ça, et le fait de sortir avec de jolies filles vertes", ajoute-t-il.
Une nouvelle série en 2017
Le phénomène Star Trek va d'ailleurs se poursuivre, avec une nouvelle série télé qui doit commencer en janvier 2017 sur la chaîne CBS. "Cela fait 50 ans que ça dure. Espérons que ça continue 50 ans de plus," s'enthousiasme le réalisateur de "Sans limite", Justin Lin."Ce qui est super dans le fait de participer à cette aventure, avec ces personnages et ces thèmes, c'est qu'on peut aller n'importe où, on peut évoluer et leur faire vivre de nouveaux défis. Sans aucune limite."
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