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"Une merveilleuse histoire du temps", biopic émouvant de Stephen Hawking

Réalisateur du formidable film "Le Funambule" consacré à Philippe Petit dansant durant plus d’une heure sur un fil tendu entre les Twins Towers en 1974 (Oscar du documentaire en 2009), James Marsh a été récompensé dans de nombreux festivals. Son nouveau sujet sur le cosmologiste et physicien britannique Stephen Hawking est bien choisi, sur un des hommes les plus doués de sa génération.
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Eddie Redmayne et Felicity Jones dans "Une merveilleuse histoire du temps" de James Marsh
 (Universal  )
La note Culturebox
3 / 5                  ★★★☆☆

De James Marsh (Grande-Bretagne), avec : Eddie Redmayne, Felicity Jones, Tom Prior - 2h03 - Sortie : 21 janvier 2015

Synopsis : 1963, en Angleterre, Stephen, brillant étudiant en Cosmologie à l’Université de Cambridge, entend bien donner une réponse simple et efficace au mystère de la création de l’univers. De nouveaux horizons s’ouvrent quand il tombe amoureux d’une étudiante en art, Jane Wilde. Mais le jeune homme, alors dans la fleur de l’âge, se heurte à un diagnostic implacable : une dystrophie neuromusculaire plus connue sous le nom de maladie de Charcot va s’attaquer à ses membres, sa motricité, et son élocution, et finira par le tuer en l’espace de deux ans.

Plein régime
Stephen Hawking est un génie dans sa discipline et dans sa lutte contre sa dégénérescence physique. Son interprétation par Eddie Redmayne (que l’on verra le 4 février prochain dans "Jupiter : le destin de l’univers" des Wachowski) est dans la droite ligne de ce qu’aiment les Oscars. Mais au-delà de cette prestation, James Marsh a capté le destin incroyable d'un homme frappé de plein fouet par une maladie dégénérative implacable, alors que son cerveau tourne à plein régime.

Mais c’est aussi une histoire d’amour, celle de sa rencontre avec Jane (Felecity Jones), qui lui donnera la force de lutter contre la maladie, et avec laquelle il aura trois enfants, avant de se séparer d’elle pour son infirmière. James Marsh ne cherche pas les figures de style, et reste droit dans ses bottes pour la reconstitution d’une histoire exceptionnelle, dédiée à un être exceptionnel.

Eddie Redmayne dans "Une merveilleuse histoire du temps" de James Marsh
 (Universal)

Mélo scientifique
Si rien ne nous est épargné du calvaire d’Hawking, le film n’en témoigne pas moins de son génie, dans sa quête à décrypter les mystères de l’univers, et de sa propension à les rendre accessibles au plus grand nombre. La réussite est en même temps de ne pas négliger les rapports étroits entre Stephen et Jane, à l’origine incontestable de leur réussite à surpasser la maladie par l’amour et à atteindre des objectifs scientifiques inédits.

Classique, mais rigoureux, "Une merveilleuse histoire du temps" est identifiable à un grand mélo, mais visualise une grande histoire. L’interprétation très spectaculaire d’Eddie Redmayne se situe au niveau de celle de Daniel Day Lewis dans « My Left foot » de Jim Sheridan en 1989, sur le peintre écrivain Christy Brown atteint d’une paralysie spasmodique à la naissance. C’est dire s’il part en tête des pronostics pour l’Oscar de l’interprétation masculine, qui sera remis le 22 février prochain.

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