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"Sing Street" de John Carney, une plongée musicale dans le Dublin des années 80

Un adolescent monte un groupe de rock pour séduire une jolie fille : sur cette trame très classique, "Sing Street" de l'Irlandais John Carney, qui sort mercredi (26 octobre) sur les écrans, enchante avec une bande-son fleurant bon les années 1980 et convoquant l'esprit de The Cure et Duran Duran.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Ben Carolan, Conor Hamilton, Ferdia Walsh-Peelo, Karl Rice et Mark McKenna, les jeunes héros de "Sing Street" de John Carney
 (Mars Films)

Déjà présenté dans plusieurs festivals (Toronto, Sundance, Deauville...), le film de John Carney a séduit le public et récolté le "Hitchcock d'or" et le prix du scénario à Dinard où est célébré le cinéma britannique.
 
"A vrai dire, au même âge, U2 n'était pas aussi bon que les gamins de 'Sing Street'". Le compliment vient de Bono, le chanteur du plus célèbre groupe irlandais, qui n'a pas hésité à recommander le film sur sa page internet.
 
Il faut dire que la bande son de "Sing Street" est pour beaucoup dans le film : après des débuts hésitants, les jeunes héros apprennent à peaufiner leur musique et finissent par se livrer à des prestations rock avec un son très eighties.


La musique au cœur des films de John Carney

Ce n'est pas la première fois que John Carney, ancien musicien  professionnel qui fut bassiste d'un groupe de rock, The Frames, place la musique au coeur de ses films.
 
Son premier opus, "Once", était une romance entre deux musiciens en Irlande. Il a connu le succès avant de devenir une comédie musicale à  Broadway. Dans "New York Melody" avec Keira Knightley et Mark Ruffalo, la musique venait à la rescousse de deux êtres en difficulté que tout séparait.
 
Dans une veine plus autobiographique, "Sing Street" alterne séquences musicales et scènes intimistes où le réalisateur donne à voir une Irlande corsetée, où le divorce n'est pas autorisé et où les jeunes rêvent de fuir vers l'Angleterre.

Le timide Conor monte un groupe pour séduire la jolie Raphina

Evocation douce-amère des années 1980, le film fait également revivre cette période où les artistes multipliaient les expériences capillaires et s'essayaient au maquillage, sous l'influence de David Bowie. Il tombe "pile poil au bon moment", en pleine nostalgie pour cette période, concède le réalisateur, interrogé par l'AFP.
 
Le personnage principal est Conor (Ferdia Walsh-Peelo), un garçon timide qui tente de conquérir la jolie Raphina en lui proposant de jouer dans le clip de son groupe de musique, qui n'existe pas encore. Il placarde une annonce dans son école, "groupe futuriste cherche musiciens", et l'aventure commence, avec une bande d'amis prêts à le suivre et les conseils de son frère, musicien raté.
 
Outre la musique, l'autre révélation du film est l'Anglaise Lucie Boynton, 22 ans, qui interprète Raphina. Elle a été découverte après s'être filmée pour un bout d'essai. "C'est l'une de mes actrices favorites, elle est intacte", estime le réalisateur.

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