L'avant-première du film J'accuse, de Roman Polanski, devait avoir lieu dans une cinéma d'art et d'essai du Quartier latin, à Paris. Mais les spectateurs ont été accueillis aux cris de "Polanski violeur, public complice", par un collectif féministe qui voulait faire annuler la projection. Un slogan avec lequel les spectateurs n'étaient pas d'accord. "Considérer le public comme complice des actes de Polanski et l'empêcher de rentrer au cinéma, c'est un amalgame très malvenu", estime une femme."J'aurais préféré qu'il n'y ait pas de polémique"Au même moment, sur les Champs-Élysées, une autre avant-première était organisée par le distributeur avec quelques invités, dont certains, comme Michaël Youn, ne cachaient pas leur embarras. "Je ne suis pas gêné d'être là parce que j'ai envie d'aller voir ce film, mais j'aurais préféré qu'il n'y ait pas de polémique. (...) Moi j'ai envie de la croire, je la crois d'ailleurs, cette femme. Mais bon, je ne suis pas juge, et il y a la présomption d'innocence", explique-t-il. Le film, qui revient sur l'affaire Dreyfus, sort mercredi dans 500 salles dans toute la France.