"Voyoucratie" : présenté en avant-première à Vaulx-en-Velin, le film fait débat
Salim Kechiouche, qui avait déjà été remarqué dans "La vie d'Adéle" (Abdelatif Kechiche), campe le personnage de Sam, un petit voyou qui, à peine sorti de prison, retombe dans le trafic et la violence. En réalisant "Voyoucratie", Fabrice Garçon, 32 ans, et Kevin Ossema, 31 ans, (FGKO), signent leur premier long-métrage. Un tout petit budget (100 000 euros), des scénes tournées sans autorisations dans les quartiers de Saint-Denis ou d'Aubervilliers, le film est une plongée réaliste dans le monde de la délinquance qui se veut "viscérale".
"Voyoucratie" est sorti mercredi dans les salles, mais a été projeté en avant-première à Vaulx-en-Velin, une banlieue lyonnaise d'où est originaire Salim Kechiouche, acteur principal, de retour chez lui pour l'occasion. Aprés la projection, les échanges ont parfois dérapé.
Reportage : France 3 Rhône-Alpes : S. Cozzolino / P. Perrel
Les rangs de la salle de Vaulx-en-Velin où "Voyoucratie" vient d'être projeté en avant-première sont trés clairsemés. Mais la discussion s'engage autour du personnage de Sam, ce petit trafiquant de drogue, violent et récidiviste, dont le quotidien fait la trame du scénario. "Le mec, il fait ça parce que il n'a pas d'autre choix, il a un loyer à payer, il a un gosse à nourir", explique Hedi Bouchenafa, un des acteurs du film, "Je pense que je suis comme ça, j'ai une bouche à nourrir, je pense que demain vous ferez les mêmes choses que Sam", poursuit-il, provoquant des réactions chez certains spectateurs : "Je suis désolé, vous incitez les gens à faire les mêmes choses !" s'éléve un jeune homme de l'assistance.C'est un film à cran, c'est un film nerveux, donc j'ai du pousser les émotions au maximum. Le film a de l'authenticité, oui, c'est un film violent évidemment, mais qui raconte une certaine réalité.
Salim Kechiouche
Acteur de "Voyoucratie"
Le débat se poursuit, erratique, décousu, fiction et réalité s'y emmêlent, comme une séquence de la vie de Sam dans "Voyoucratie".
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