"Mia et le Lion Blanc" : une fable tendre, sauvage et engagée pour petits et grands
C'est un cadeau que beaucoup d'enfants lui envierraient. Un petit lionceau blanc d'à peine quelques jours, que Mia (Daniah De Villers), onze ans, trouve au pied du sapin un soir de Noël et qu'elle baptise Charlie. L'enfant et le bébé lion grandissent ensemble dans la ferme de félins du père de Mia et développent un lien très fort tandis que le lionceau atteint vite sa taille adulte. Mais lorsque Mia découvre que la ferme de son père est un élevage de lions destinés à la chasse, elle comprend vite que son ami est en danger.
Une prouesse de tournage
Ce qui impressionne lorsque l'on se penche sur l'histoire du film, c'est l'effort et la patience qu'a déployé Gilles de Maistre dans ce tournage qui a duré plus de trois ans et mobilisé des moyens considérables. Ce qu'il faut savoir, c'est que la caméra du réalisateur a suivi Daniah de Villiers et Charlie (de son vrai nom Thor) pendant trois ans, afin d'accompagner la croissance des deux personnages principaux du film. La jeune actrice, révélée par ce film, a eu le l'immense privilège de grandir aux côtés de ce lionceau. Le lien qui unit les deux protagonistes n'est donc pas le résultat d'effets spéciaux (par ailleurs jamais utilisés dans le film) ou d'un dressage du fauve, mais le produit d'une véritable amitié qui unit les acteurs dans la vie réelle.Ils ont grandit ensemble, ils se voyaient tout les jours!
Gilles de Maistre
Sensibiliser le public aux ravages de la chasse au lion
A la manière de "Bambi" qui avait provoqué à sa sortie une vague d'opposition à la chasse aux cerfs, "Mia et le Lion Blanc" risque bien de convertir son public à la cause de la chasse aux lions. Car on l'ignore souvent, mais l'élevage de lions pour la chasse est une pratique plus répandue que l'on ne croit. Et comment rester de marbre face à cette atrocité qui consiste à élever des lions pour les vendre à des chasseurs fortunés et qui seront abattus pour le trophée ? L'histoire de l'amitié entre une jeune fille et son lion, et de surcroît son caractère presque documentaire puisque réelle, apportent le pathos qui permet à Gilles de Maistre de dénoncer cette pratique et de sensibiliser un public déjà conquis à cette cause peu connue.
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