"Les Lignes de Wellington" : l'ennui d'une guerre napoléonienne
De Valeria Sarmiento (France), avec : Nuno Lopes, Carloto Cotta, John Malkovich, Marisa Paredes, Melvil Poupaud - 2h31 - Sortie : 21 novembre
Synopsis : 1810 : les troupes napoléoniennes, emmenées par le Maréchal Masséna, envahissent le Portugal. Lors de la bataille de Buçaco, Masséna est défait. Pour autant, Portugais et Britanniques, sous le commandement du Général Wellington, battent en retraite. Wellington espère ainsi attirer l’ennemi à Torres Vedras, où il a fait bâtir des lignes de fortifications infranchissables. Cette stratégie, couplée à une opération de terre brûlée, plonge les populations civiles dans l’exode.
Si nombre de têtes d’affiches sont au générique des « Lignes de Wellington », elles semblent plus présentes pour rendre hommage à Raoul Ruiz que pour participer à un film, pourtant plein de promesses, et au final ennuyeux.
Il repose pourtant sur un sujet fort et quasiment ignoré de ce côté-ci des Pyrénées : l’invasion par Napoléon du Portugal, dans la suite de l’Espagne, désastreuse pour les deux côtés de la frontière. John Malkovitch, Maria Paredes, Melvil Poupaud, Mathieu Amalric, Elza Zylberstein, Vincent Perez, Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Michel Piccoli, Chiara Mastroianni sont du voyage. Un casting incroyable qui ne fait figure que de caméo.
« Les Lignes de Wellington » aligne pendant deux-heures et demi les sempiternelles mêmes images de troupes et de réfugiés marchant et marchant encore pour fuir les combats. Mais ce qui plombe le film de manière inéluctable, c’est la musique insistante et constante de Jorge Arrigala, lancinante comme jamais, plaquée au rythme du pas épuisé des protagonistes, pour mieux nous faire tomber de sommeil. Assomant.
Reste la belle scène fugitive du repas en présence de Deneuve, Huppert et Piccoli, mais c’est cher payer la vision d’un film d’un ennui éprouvant.
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