"California Dream 3D" : périple didactique
Documentaire de Cameron Hughes (Etats-Unis) - 1h30 - Sortie : 29 novembre
Synopsis : Cameron Hughes débarque à San Francisco pour un road-movie à travers la Californie. Le but de son voyage : explorer le rêve californien. Il veut découvrir tout ce qui a façonné la légende, en passant aussi par Las Vegas, le Mexique, les réserves indiennes...
Histoire personnelle
L’angle d’approche de Cameron Hughes est motivé par le parcours de son grand-père, d’origine britannique, qui, après avoir rejoint l’armée américaine s’est installé définitivement aux Etats-Unis. Le jeune cinéaste s’est donc interrogé sur la motivation de ce choix, en replongeant dans l’histoire américaine qui, en grande partie, est motivée par le déplacement d’est en ouest des populations migrantes, et plus particulièrement de la Nouvelle-Angleterre vers la Californie.
Cameron Hughes plante le décor en s’attachant en premier lieu à Angel Island, dans la baie de San Francisco, où étaient parqués plusieurs mois les nouveaux arrivants du monde entier dès le XIXe siècle. Chaque chapitre du film est construit autour d’un thème : San Francisco, la Beat Generation, la ruée vers l’or, les réserves indiennes, le développement de Las-Vegas dans le Nevada voisin, les villes fantômes…
Philosophie géographique
Hughes n’a cessé de tourner tout le long d’un périple de 4000 kilomètres, filmant des paysages grandioses, comme dans le désert de la mort ou le Grand Canyon, mais aussi d’étranges villes fantômes au curieux destin. Ayant conçu son projet pour le relief, le procédé est particulièrement adapté pour valoriser des images spectaculaires.
Mais il ne s’arrête pas à la carte postale, même si beaucoup d’images sont particulièrement léchées. La musique tient un rôle majeur, notamment avec la participation du groupe The Ruse, qui fit notamment la première partie de U2. Des intervenants situent chaque sujet dans leur contexte et apportent leurs lumières. Une certaine philosophie du rêve américain prend forme, motivée par le flux migratoire lui-même, que l’on retrouve aujourd’hui dans l’attrait pour la silicone valley, où sont rassemblées les grandes sociétés liées à l’informatique et à Internet, mais aussi à l’avant-garde de la recherche spatiale. Le discours reste toutefois très didactique, parfois scolaire, quelque peu idéaliste, en manquant de nuances.
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