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"Les survivants", un premier film intense aux allures de western contemporain

Le jeune réalisateur Guillaume Renusson signe "Les survivants", un thriller haletant et enneigé porté par Denis Menochet et l'Iranienne Zar Amir Ebrahimi, Prix d’interprétation à Cannes 2022 pour "Les nuits de Mashad".

Article rédigé par Ariane Combes-Savary
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Denis Menochet et Zar Amir Ebrahimi dans "Les survivants"  (Les Films Velvet - Baxter Films - Noé Bach)

Est-ce le décor à la fois hostile et majestueux des Alpes italiennes ? Est-ce la mise en scène ultra tendue qui tient le spectateur en haleine ? Est-ce encore la puissance des acteurs Denis Menochet et Zar Amir Ebrahimi, mélange de force et de fébrilité ? Ce sont peut-être chacun de ces ingrédients qui ont conquis le public sarthois en cette soirée d'avant-première. Guillaume Renusson, enfant du pays, est venu présenter son premier long-métrage sur les terres qui l'ont vu grandir. Au cinéma Les Cinéastes du Mans, les deux séances affichent complet et les commentaires à la sortie sont élogieux. 

"C’est très émouvant, témoigne un spectateur à la sortie du film, c'est très fort avec cet homme et ce triple combat, contre lui-même contre la nature et contre les autres. C’est un très beau film." "Je pense que j’irai le voir une autre fois pour vraiment apprécier tous les sentiments qu’il fait naître", ajoute une autre.  

Affiche du filme "Les survivants" (Les Films Velvet - Baxter Films - Pierre Maïllis-Laval)

Un thriller nerveux

Les survivants met en scène deux êtres blessés, un homme en deuil et une femme afghane traquée par les milices citoyennes s’étant donné pour mission de barrer le passage aux migrants. Deux solitudes, deux portraits parallèles face aux dangers d’une nature hivernale hostile.

L'idée de ce thriller nerveux est née sur le terrain. Guillaume Renusson s'est rendu à la frontière italienne, rencontrer les migrants contraints de risquer leur vie pour passer la frontière, poursuivis par les agents de la police aux frontières sur leur motoneige. Le deuil, l'immigration et la montée de l'extrémisme. Le jeune réalisateur de 32 ans s'est emparé de ces sujets de société pour en faire du cinéma de genre. 

Avant-première "Les survivants" de Guillaume Renusson
Avant-première "Les survivants" de Guillaume Renusson Avant-première "Les survivants" de Guillaume Renusson (France 3 Maine)

Le film n'est pas que politique ou que social. Bien entendu c’est là parce que c’est le sujet. Mais il y avait la réflexion de quel cinéma faire là-dessus. Je me suis dit allons vers le cinéma de survie, le cinéma de traque, une sorte de western comme ça dans les montagnes, ce que permettait le paysage. C’est comme ça qu’est né "Les survivants".

Guillaume Renusson

réalisateur

Le tournage n'a pas été de tout repos. Débuté en 2020, il a dû être interrompu au bout d'une semaine pour cause de Covid. "C’est vrai que de redire "action" dix mois après quand on n’a pas travaillé et qu’on a eu le film en tête tout ce temps-là, c’était très émouvant et je pense que ça a greffé au projet une intensité collective. C’était une aventure, un périple, je pense que dans le titre "Les survivants" il y avait aussi le programme du tournage."  


La fiche

Genre : Drame, thriller
Réalisateur : Guillaume Renusson 
Acteurs : Denis Ménochet, Zar Amir Ebrahimi, Victoire Du Bois 
Pays : France
Durée : 1h34
Sortie : 4 janvier 2023
Distributeur : Ad Vitam

Synopsis : Samuel part s’isoler dans son chalet au cœur des Alpes italiennes. Une nuit, une jeune femme se réfugie chez lui, piégée par la neige. Elle est afghane et veut traverser la montagne pour rejoindre la France. Samuel ne veut pas d’ennuis mais, devant sa détresse, décide de l’aider. Il est alors loin de se douter qu’au-delà de l’hostilité de la nature, c’est celle des hommes qu’ils devront affronter.

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