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"Les Âmes vagabondes" : "Twilight" chez les aliens

Adapté du roman de Stephenie Meyer, l’auteure de « Twilight », « Les Âmes vagabondes » surfe quelque peu sur les mêmes recettes : adolescence en proie aux premiers troubles de la sexualité, manichéisme entre communautés, quête de rédemption entre les deux… Andrew Niccol, à la réalisation, essaye de s’en tirer le mieux qu’il peut.
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Saoirse Ronan etJake Abel dans "Le< Âmes vagabondes" de Andrew Niccol
 (Metropolitan FilmExport)

De Andrew Niccol (Etats-Unis), avec : Saoirse Ronan, Jake Abel, Max Irons, Diane Kruger, William Hur - 2h04 - Sortie : 17 avril

Synopsis : La Terre est envahie. L’humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Melanie Stryder vient d’être capturée. Elle refuse cependant de laisser place à l’être qui tente de la posséder. Quelque part, caché dans le désert, se trouve un homme qu’elle ne peut pas oublier. L’amour pourra-t-il la sauver ?

Réchauffé
« Les Âmes vagabondes » relève d’une science-fiction des années 50 qui, à l'origine, ciblait autant les ados, que les adultes. Ces films, vu le contexte de leur sortie (la guerre froide), s’ouvraient à des prolongements politiques éloquents, aujourd’hui obsolètes.

Qu'en est-il dans le fond ? le scénario lorgne sérieusement du côté de « L’invasion des profanateurs de Sépultures » (1956) de Don Siegel, à la source de deux remakes, l'un par Philip Kaufman (1978), et l'autre avec Daniel Craig et Nicole Kidman, « Invasion », en 2007. Le scénario sent aussi le réchauffé avec l'évocation du « Village des damnés » (1960, Wolf Rilla), réadapté par John Carpenter en 1995. Les thèmes hygiénistes et dictatoriaux sont communs à tous ces films, également présents dans "Les Âmes vagabondes".
Diane Kruger dans "Les Âmes vagabondes" de Andrew Niccol
 (Metropolitan FilmExport)

Deniers
C’est certainement pour ces thèmes dictatoriaux liés à l’hygiénisme qu’Andrew Niccol a accepté de réaliser « Les Âmes vagabondes », puisqu’ils nourrissaient son premier film « Bienvenue à Gattaca » (1997), « Time Out » (2011), également film de science-fiction, revenant sur la longévité, thème aussi présent dans « Les Âmes vagabondes ».  Cela fait beaucoup de ressucés.

Le cinéaste profite au mieux des quelques deniers mis à sa disposition, pour diriger Diane Kruger et William Hurt, visiblement présents pour raisons alimentaires. Il en profite aussi au maximum pour quelques effets spéciaux et de rares scènes d’action. Le reste est englué dans le style sirupeux de Stephenie Meyer, avec à la clé un épilogue des plus prosélytes. Superflu.

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