"Le casse-tête chinois" de Cédric Klapisch : des retrouvailles savoureuses !
Après Barcelone, Paris, Londres et Saint-Petersburg, Romain Duris et sa bande atterrissent à New York. Les étudiants de l’Auberge Espagnole sont désormais des quadras… mais leurs vies amoureuses toujours aussi compliquées. Casse-tête oui, prise de tête non… Ce troisième volet est une réussite !
Comédie dramatique de Cédric Klapisch. Avec Romain Duris, Audrey Tautou, Cécile de France et Kelly Reilly. Durée : 1h54 – Sortie : 4 décembre 2013
Synopsis : Xavier a aujourd’hui 40 ans. On le retrouve avec Wendy, Isabelle et Martine quinze ans après L’Auberge Espagnole et dix ans après Les Poupées russes. La vie de Xavier ne s’est pas forcément rangée et tout semble même devenir de plus en plus compliqué. Désormais père de deux enfants, son virus du voyage l’entraîne cette fois à New York, au beau milieu de Chinatown. Dans un joyeux bordel, Xavier cherche sa place en tant que fils, en tant que père… en tant qu’homme en fait ! Séparation. Famille recomposée. Homoparentalité. Immigration. Travail clandestin. Mondialisation. La vie de Xavier tient résolument du casse-tête chinois ! Cette vie à l’instar de New York et de l’époque actuelle, à défaut d’être cohérente et calme vient en tout cas nourrir sa plume d’écrivain…
Tous ceux qui ont aimé l’Auberge Espagnole et les Poupées Russes se posent inévitablement la question : ce Casse-Tête chinois est-il à la hauteur des deux premiers volets ? Ne tournons pas autour du pot : la réponse est oui ! Et c’est avec gourmandise que l’on retrouve toute la bande, Romain Duris, Cécile de France, Audrey Tautou et Kelly Reilly.
Les années Erasmus sont bien loin, les étudiants sont désormais des quadras, père et mères de familles… mais les personnages n’ont pas changé. En particulier Xavier (Romain Duris) qui se cherche toujours, englué dans une situation sentimentale complexe qui l’amène à quitter Paris pour New York.
Dans ce Casse-tête, le drame n’est jamais loin, mais Klapisch ne fait souvent que l’effleurer. Potentiellement tragiques, les situations de son film (divorce, enfants déchirés, déracinement, tourments amoureux, tromperies,…) basculent toujours du côté de la comédie. Et Romain Duris est parfait en démineur, qui court d’un bout à l’autre de la ville pour sauver ce qui peut l’être.
Cédric Klapisch réussit également à nous offrir un New York éloigné des cartes-postales, avec ses codes et ses castes, une ville dure qu’il faut mériter, tout en restant attachante et furieusement photogénique.
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