"Jurassic World : le monde d’après" : sixième opus de la saga, beau mais sans surprises
Sixième volet de la franchise "Jurassic", ce "Monde d’après" n'était pas indispensable, accumulant les combats entre dinos et avec des humains, sans grand-chose d'autre.
Cela fait vingt-neuf ans que Steven Spielberg a révolutionné l’image des dinosaures au cinéma, après une longue tradition qui remonte à 1914 (Gertie le dinosaure, animation de Winsor McCay), et qui compte Le Monde perdu d’après Conan Doyle (Harry O. Hoyt, 1925). Spielberg s’inspirait d’ailleurs du film en important dans une ville contemporaine un tyrannosaure du jurassique, à la place du ptérodactyle original. Trois films plus tard, dont deux plutôt réussis, ce Monde d’après est celui de trop.
Quasi-remake
Réalisateur du premier Jurassic World (2015) après les deux Jurassic Park de Steven Spielberg, Colin Trevorrow extrapole la présence de dinosaures dans le monde contemporain, mais ne change guère la donne par rapport à Fallen Kingdom (2018) le film précédent, dont il est presque le remake.
Après la destruction de Isla Nublar, sanctuaire des dinosaures, les survivants ont été rapatriés dans des zoos aux quatre coins du monde. Mais des évasions de dinosaures et leur reproduction engendrent de plus en plus de confrontations avec les humains, dont ils mettent en danger la suprématie sur Terre. Quand les trafics de leurs semences se multiplient, Owen Grady et Claire Dearing reprennent du service pour contrer ces abus mercantiles et parer aux attaques des monstres.
Film poursuite
Le scénario se résume à la menace que font peser sur l’humanité les dinosaures : leurs combats entre eux, ceux contre Owen et Claire, puis la lutte des héros contre les trafiquants qui arrivent un peu tard. Ainsi demeurent beaucoup de similitudes avec l'opus précédent dans les ressorts du film. Au point que l’on croit par moment que des scènes ont été recyclées. Les vélociraptors, vedettes de la franchise, sont, quant à eux, toujours dominants, tout comme l’attachement d’Owen à son spécimen dressé "Blue".
La teneur dramatique s’étiole au profit d’un film de poursuites entre Owen Grady, Claire Dearing et les dinos, dont la première, à Florence, est très réussie. C’est maigre mais spectaculaire, avec des effets spéciaux toujours splendides. Le film ne repose plus que sur le spectacle d'animaux disparus fascinants, sous une forme toujours réaliste et belle. Plaisir des yeux, mais guère plus.
La fiche
Genre : Science-fiction
Réalisateur : Colin Trevorrow
Acteurs : Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Laura Dern, Sam Neil, Jeff Goldblum, Isabella Sermon
Pays : Etats-Unis
Durée : 2h26
Sortie : 8 juin 2022
Distributeur : Universal Pictures
Synopsis : Quatre ans après la destruction de Isla Nublar. Les dinosaures font désormais partie du quotidien de l’humanité entière. Un équilibre fragile qui va remettre en question la domination de l’espèce humaine maintenant qu’elle doit partager son espace avec les créatures les plus féroces que l’histoire ait jamais connues.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.