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"Ivan Tsarevitch et la princesse changeante", merveilleux Michel Ocelot

Fidèle à sa technique déduite du théâtre d'ombre, le créateur de "Kirikou", Michel Ocelot, met en images quatre contes originaux de son cru dans "Ivan Tsarevitch et la princesse changeante", titre d'une de ces histoires d'inspiration maritime, russe et orientale. Avec ce nouvel opus, l'animateur réalise comme une suite à ses "Contes de la nuit" (2011) et à "Princes et princesses" (2000).
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
"Ivan Tsrevirch et la princesse changeante" de Michel Ocelot
 (Septième Factory)

Il était quatre fois

Michel Ocelot reprend le fil conducteur de deux enfants - un garçon et une fille - en compagnie d'un projectionniste, dans un vieux cinéma, qui imaginent des contes merveilleux, les dessinent et se déguisent à l'image de leurs héros, dont les histoires se succèdent sur l'écran.

Ainsi défilent "Le Mousse et sa chatte", où un apprenti marin rêve de quitter son bateau pirate avec son animal de compagnie ; "La Maîtresse des monstres" voit une frêle jeune fille dompter de terribles animaux magiques ; "L'Ecolier sorcier" est manipulé par un puissant magicien ; enfin "Ivan Tsarevitch et la princesse changeante" met en scène un jeune prince aidé par une dangereuse magicienne pour sauver son père.

Tradition et modernité

Quatre beaux contes plein d'exotisme et de magie, à la morale édifiante, mais jamais sentencieuse. Quant à la mise en images, c'est toujours une merveille. Ocelot renoue avec la tradition des spectacles d'ombre, où les personnages sont réduits à des silhouettes découpées, noires, animées sur des fonds lumineux. La finesse des contours alliée aux plans richement colorés sur lesquels ils se détachent créent un spectacle poétique et chamarré, envoûtant et hypnotique. Fascinantes, les images enchantent les yeux, alors que les récits, écrits dans la tradition des contes, sont enivrants.

"Ivan Tsrevirch et la princesse changeante" de Michel Ocelot
 (Septième Factory)

Si la magie Ocelot opère, c'est qu'elle touche autant les enfants que les adultes. Dans l'exigence picturale, inspirée de grands illustrateurs comme Ivan Bilibine, et l'écriture des scripts puisés dans les traditions populaires, réinterprétées par l'auteur et réalisateur. Cette mixité se retrouve dans la mise en images, où l'ancestralité des ombres chinoises est actualisée par l'animation numérique, pour évoquer quelque projection de lanterne magique. Seul regret, la durée réduite du programme : l'on en redemande, ce qui est un compliment.

"Ivan Tsrevirch et la princesse changeante : l'affiche 
 (Septième Factory)

LA FICHE, 

FIlm d'animation de Michel Ocelot (France) - Durée : 0h53 - Sortie: 28 septembre 2016

Synopsis : Tous les soirs, une fille, un garçon et un vieux projectionniste se retrouvent dans un cinéma qui semble abandonné, mais plein de merveilles. Les trois amis inventent, dessinent, se déguisent et s’imaginent les héros de contes merveilleux. Des profondeurs de la terre, aux confins de l'Orient, ils rivalisent d'imagination pour incarner princesses et aventuriers : "La Maitresse des Monstres", "L’Ecolier-Sorcier", "Le Mousse et sa Chatte" et "Ivan Tsarévitch et la Princesse Changeante".

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