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"Ip Man 4 : le dernier combat" conclut la saga sur le mentor de Bruce Lee

Diffusée jusqu'ici sur les plateformes de streaming en France, la franchise sort en salles son dernier épisode, où l'art du kung-fu prend toute sa dimension.

Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 4min
 Donnie Yen (G) et Mark Strange (D) dans "IP Man 4 : le dernier combat"  de Wilson Yip. (Copyright Koch Films)

Inspirée de la vie du maître en art martial Yip Man, qui fut le principal formateur de Bruce Lee, la série de films Ip Man, connaît un succès foudroyant dans le monde et sur les plateformes de streaming en France, depuis 2008. Tous réalisés par Wilson Yip, avec Donnie Yen dans le rôle-titre, le duo se retrouve dans cet épisode ultime, le seul diffusé en salles en France. Une sortie qui a provoqué la polémique à Hong-kong pour la position prochinoise du film.

Plus fort que Star Wars

En 1964, Ip Man est appelé par son élève le plus doué, Bruce Lee, pour le rejoindre aux Etats-Unis, afin d’enseigner le Win Chun, une discipline du kung-fu, rivale du karaté. Sur place, le maître est confronté au racisme antichinois et doit affronter une triade corrompue avec l’armée. L'armée qui pratique le karaté dans ses techniques de combat rapproché. Dans une suite de luttes épiques avec ses adversaires, Ip Man va tenter de contrer les préjugés raciaux et d’imposer les valeurs supérieures de son art.

Ip Man 4 : le dernier combat souffre d'être uniquement distribué en version doublée en français. Spectacle de divertissement au succès retentissant, il a remporté 7,5 millions de dollars au box-office en trois jours à Hong-Kong, et 43 millions de dollars en Chine, plus que le dernier volet de la saga Star Wars. Un accueil qui justifie sans doute cette sortie en salles en France.

Appel au boycott

Ip Man 4 : le dernier combat joue de la confrontation entre Chinois et Américains sur un ton manichéen exacerbé. Au centre du conflit : un mafieux chinois vénal et un général nationaliste, très méchant, tous-deux experts en karaté. Pour capitaliser sur Bruce Lee, un acteur sosie très convaincant fait de temps à autre une apparition. C’est dire si le scénario est mince. Le film se rattrape lors des nombreux combats qui jalonnent le film, ce pourquoi le public ciblé est venu et viendra. De ce point de vue, on n’est pas déçu. Le rythme, les chorégraphies, le montage sont au cordeau, du travail de spécialiste.

Scott Adkins et Donnie Yen dans "IP Man 4 : le dernier combat"  de Wilson Yip. (Copyright Koch Films)
Le film sort à un moment où le différend sino-américaines est à son comble. Sous cet angle, Ip Man 4 : le dernier combat apparaît comme un parfait outil de propagande prochinois. Raison pour laquelle les hong-kongais ont appelé au boycott du film, alors que Pékin accroit sa pression sur l’ancienne concession britannique. Ce qui n’a pas empêché le film de faire un carton. Au-delà des considérations politiques (mais peut-on vraiment ignorer une manipulation aussi évidente), Ip Man 4 vaut pour le spectacle, encore faut-il le passer au tamis de son discours réducteur et simpliste.
L'affiche de "IP Man 4 : le dernier combat"  de Wilson Yip. (EUROZOOM)

La fiche

Genre : Action
Réalisateur : Wilson Yip
Acteurs :  Donnie Yen, Scott Adkins, Danny Kwok-Kwan Chan

Pays : Hong-Kong / Chine
Durée : 1h45
Sortie : 22 juillet 2020
Distributeur :  Eurozoom

Synopsis : Dans le dernier opus de la saga, Ip Man se rend aux Etats-Unis à la demande de Bruce Lee afin d'apaiser les tensions entre les maîtres locaux du Kung-fu et son protégé. Il se retrouve très vite impliqué dans un différend raciste entre les forces armées locales et une école d'arts martiaux chinoise établie dans le quartier de Chinatown à San Francisco. Dans une apothéose de combats ultra-maîtrisés, avec la grâce et la sérénité qui le caractérisent, Donnie Yen donne vie, pour la première fois sur grand écran en France, au légendaire maître chinois de Wing Chun. 

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