Quand la fiction rejoint la réalité. "Médecin de campagne", le nouveau film de Thomas Lilti (Hippocrate) évoque un thème qui colle à l'actualité : la désertification médicale des campagnes. François Cluzet tient le rôle principal du docteur, aux côtés de Marianne Denicourt.Invité du 20h de France 2, ce dimanche 13 mars, le comédien dénonce l'abandon des zone rurales et évoque tout ce qui l'a inspiré et l'anime encore, dans l'exercice de son métier Alerter les pouvoirs publicsDerrière ce film, il y a un message. Et François Cluzet est là pour le porter. Le comédien considére que c'est aux pouvoirs publics d'agir mais pas seulement : "Nous manquons de médecins en campagne. Ce film est là pour le rappeler au public, mais aussi alerter les pouvoirs publics. Je crois que tous les Français ont envie d'être soignés. Comment est-ce possible qu'ils ne le puissent pas ?", affirme le comédien qui reconnait aussi que gouverner un pays est très difficile. Pour l'acteur petit-fils d'agriculteurs : "Médecin de campagne, c'est un trésor que l'on risque de perdre. La désertification médicale existe depuis longtemps (...). La France ce n'est pas uniquement des villes. Ce sont des campagnes, des agriculteurs aussi", déclare-t-il. "Médecin de campagne" (Jair Sfez) Un film fraternelAvec ce film, François Cluzet revient dans un de ces rôles humanistes qu'il affectionne particulièrement. Son objectif reste inchangé depuis des années, rester proche des gens et "devenir un homme bon !" Une quête qu'il arrive à atteindre grâce aux projets qu'il rencontre et notamment grâce à "Médecin Campagne" : "Il y a des salauds et des cons un peu partout, en attendant il y a des gens magnifiques et je pense que la vertu principale de ce film est la fraternité", confie le comédien. Emu aux larmes par Brel, comédien chez Chabrol dans "L'enfer", récompensé par ses pairs d'un César pour son rôle dans le film de Guillaume Canet "Ne le dis à personne", à 60 ans François Cluzet n'a rien perdu de ses espoirs en l'Homme. Une histoire inspirée du quotidienAvec "Médecin de campagne", Thomas Lilti, le médecin / metteur-en-scène signe ici son deuxième film sur la profession. Après "Hippocrate" qui plongeait dans le quotidien des Urgences, le second opus du réalisateur évoque les journées qui n'en finissent pas, les heures passées sur les routes de villages en villages, le temps des soins et le temps de l'écoute. Pour beaucoup de personnes isolées, le passage du médecin c'est bien souvent le seul moment où l'on peut parler. Tourné à Chaussy (Val d'Oise), à une heure de Paris, le film raconte la réalité des habitants d'un village comme les autres. Le soir de la projection en présence du cinéaste, le médecin et tous ses patients étaient fiers que l'on parle d'eux. "Tous ces patients occupent notre esprit et c'est avec eux qu'on s'endort le soir", raconte le docteur de la commune. "Medecin de Campagne" sort mercredi 23 mars dans les salles. François Cluzet et Marianne Denicourt dans "Médecin de campagne" (Jair Sfez) "Medecin de Campagne" Film de Thomas LiltiTous les habitants, dans ce coin de campagne, peuvent compter sur Jean-Pierre, le médecin qui les ausculte, les soigne et les rassure jour et nuit, 7 jours sur 7. Malade à son tour, Jean-Pierre voit débarquer Nathalie, médecin depuis peu, venue de l’hôpital pour le seconder. Mais parviendra-t-elle à s’adapter à cette nouvelle vie et à remplacer celui qui se croyait… irremplaçable ?