Cet article date de plus de sept ans.

Fanny Ardant : "Je voulais Gérard Depardieu pour le Divan de Staline"

Fanny Ardant présente ce mercredi 11 janvier "Le Divan de Staline", son troisième long métrage en tant que réalisatrice. C'est Gérard Depardieu qui incarne le premier rôle de cette adaptation du roman éponyme de Jean-Daniel Baltassat aux côtés d'Emmanuelle Seigner.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Fanny Ardant invitée sur le plateau de France 3 pour son film "Le Divan de Staline"
 (France 3 / Culturebox)

"Le Divan de Staline" a été réalisé et scénarisé par Fanny Ardant d’après le roman éponyme de Jean-Daniel Baltassat (éditions du Seuil, 2013). Gérard Depardieu joue Staline et sa maîtresse de longue date, Lidia, est Emmanuelle Seigner.
Passionnée par l'histoire et les écrivains russes, la comédienne raconte sur le plateau du Grand Soir 3, les retrouvailles avec Gérard Depardieu, ses choix, ses idées et tout ce qui l'inspire.

 

Staline, le tyran fatigué en psychanalyse. 

 "Le divan de Staline" met en scène un Staline vieillissant qui cherche à se reposer dans une résidence secrète en compagnie de sa maîtresse Lidia, jouée par Emmanuelle Seignier, alors qu'un jeune peintre vient lui présenter ses projets pour un monument à sa gloire.
"Ce que j'ai aimé dans le film de Fanny, c'est que Staline apparaît comme quelqu'un de monstrueusement humain, qui ne comprend pas cette peur qu'il provoque", affirmait Gérard Depardieu à propos du film de Fanny Ardant dans une interview lors de la présentation du film au Portugal. 

Une licence poétique

Jean-Daniel Baltassat, l'auteur du livre a imaginé une histoire purement fictionnelle. La psychanalyse du tyran n'a jamais existé. Fanny Ardant s'est amusée avec cette supposition. "Si on connaissait tous les secrets, les fantasmes et les obsessions d'un tyran permettrait peut-être de le guérir.", avance-t-elle avant de résumer "C'est une licence poétique".
"Ce qui me passionnait le plus, c'était de parler du pouvoir, ce que cela suscite chez les gens soumis à ce pouvoir et comment gérer la peur : est-ce qu'on devient 

Gérard Depardieu et la Russie : deux fascinations 

Pour camper le maître du Kremlin, Fanny Ardant a choisi son grand ami : Gérard Depardieu. Elle dit à propos de son choix "Je voulais trouver un rôle à sa mesure pour voir la joie de tourner avec lui"
Fanny Ardant et Gérard Depardieu lors de l'avant-première du film "Le Divan de Staline" à Paris
 (SADAKA EDMOND/SIPA)

Aux côtés du monstre de cinéma, la comédienne Emmanuelle Seigner incarne sa maîtresse. "J'ai pensé à eux deux tout de suite !", affirme la réalisatrice.
Fanny Ardant et Gérard Depardieu se sont rencontrés sur le tournage du film "Les Chiens" d’Alain Jessua en 1979. 
Le film donne aussi une vision des années tragiques de l'URSS, dans les années 1950.  "Je voulais associer mon amour pour la Russie, pour l'art et pour la poésie", souligne la comédienne. 

La vieillesse et les impôts : la vie de tous

A 67 ans Fanny Ardant a mené et mène encore une carrière riche et éclectique.
Révélée en 1981 dans "La Femme d'à côté" de François Truffaut, elle a tourné avec les plus grands réalisateurs et ne s'est jamais imposée de frontières de genre.
Affiche du film de Truffaut "La Femme d'à côté"
 (Gaumont )

Elle reçoit en 1997 le César de la meilleure actrice pour "Pédale douce". Touche-à-tout de génie, elle passe du cinéma au théâtre, réalise elle-même ses films, met en scène des comédies musicales et s'amuse du temps qui passe. 
Interrogée sur le passage de l'âge et sur l'effet du jeunisme dans le cinéma français, Fanny Ardant répond en toute liberté "se plaindre de vieillir c'est comme se plaindre de payer trop d'impôts, il ne faut pas.", conclut la comédienne à la voix de velours. 
"Le Divan de Staline" : l'affiche
 (Alfama Films)

"Le Divan de Staline" - Film de Fanny Ardant avec Gérard Depardieu et Emmanuelle Seigner - Sortie le 11 février 2017- 01h32

Dans une résidence secrète où Staline vieillissant est venu se reposer quelques jours, un jeune peintre, Danilov, vient présenter au dictateur son projet artistique d’un monument posthume à sa gloire. Lidia, la maîtresse de Staline, a sélectionné Danilov et son œuvre parmi d’autres artistes et c’est elle qui l’introduit auprès de Staline. Par ce choix, c’est aussi sa vie qu’elle joue dans cette rencontre qui n’est pour elle et Danilov qu’un jeu de dupe, de mensonges et de terreur.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.