"Enragé" : Russel Crowe déchaîné au volant
Un film qui enlèvera définitivement l'envie de se disputer au volant dans les embouteillages, "Enragé" de Derrick Borte avec Russel Crowe dans le rôle de l'automobiliste très susceptible, sort en salles ce mercredi.
Si le comportement au volant relève parfois de la psychanalyse, voire de la psychiatrie, le personnage de Russel Crowe, il n'a pas de nom, est un cas d'école dans Enragé, en salles mercredi 19 août.
Dans son gros pick-up, il rumine ses déboires professionnels et intimes et tarde à passer un feu vert. Derrière lui dans cet embouteillage, Rachel, incarnée par Caren Pictorius, en retard pour emmener son fils à l'école, fait le mauvais choix : elle le klaxonne et le dépasse. Revenu à sa hauteur, l'homme au physique pataud exige des excuses, Rachel refuse, la journée commence mal. "Je ne pense pas que vous savez ce qu'est une mauvaise journée, la prévient-il, vous allez le découvrir".
Du lourd : plus c'est gros, plus ça passe
Dans le rôle de l'automobiliste psychopathe Russel Crowe est parfait. Tel un terroriste suicidaire, il va passer ses nerfs sur tout ce qui bouge, semer la terreur et la mort, se venger de ses frustrations et de ses souffrances sur d'innocentes victimes. À la sauce hollywoodienne, plus c'est gros, plus ça passe. Les violences accumulées finissent par suciter un rire nerveux, car évidemment, la bonne mère de famille va se dépasser pour survivre à ce taré du volant.
Enragé file aussi la leçon sociétale, les chaînes d'information en continu qui suivent cette course-poursuite abondent en commentaires sur les dégâts du déclassement social. C'est du lourd, comme la bagnole et le physique de Russel Crowe.
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