Blancanieves : noirceur de l'âme, blanche innocence pour un film muet renversant
Synopsis :
Le sud de l'Espagne, dans les années 20. Les plus grands héros sont les torreros, et l'un d'entre eux devient légendaire. Le vent tourne, sa femme meurt en couches, lui même est victime d'un terrible accident. Il se remarie avec une femme égocentrique qui prend un malin plaisir à martyriser la petite fille sans mère, dont le père la repousse. Un jour elle s'échappe de son destin tragique, perd la mêmoire, et rencontre une troupe de nains torreros... Dit comme ça, ça peut faire peur, mais il y a autant de poésie que de noirceur dans cette réinterprétation du conte des frères Grimm. Ce qui surprend dans un premier temps, c'est la puissance que prennent les images par cette absence de dialogues.On plonge dans les visages beaux ou insolites, dans les décors surexposés par le soleil du sud qui seyent si bien au noir en blanc, dans la musique qui discrètement rend hommage à la culture espagnole.
Ne vous fiez pas trop à la bande annonce si dessus, qui ne rend pas compte du rythme réel du film, beaucoup plus tranquille, pour mieux assèner les renversements.
C'est un coup de coeur. Le film est surprenant, envoûtant, les acteurs justes et beaux, chacun à sa façon. Oubliez The Artist, et tentez cette autre expérience, déjà remarquée au travers de festivals internationaux.
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