"Amanda" : Vincent Lacoste au centre d'un mélo dépouillé
Il y a deux ans, on était tombé sous le charme de "Ce sentiment de l’été", film intimiste qui musardait entre Berlin, Paris et New York, sur les traces d'attachants personnages reliés par le fil d'un deuil. Pour "Amanda", Mikhaël Hers reprend peu ou prou les mêmes recettes : une réalisation spartiate, l’omniprésence d’une ville et, de nouveau, la période douloureuse où la vie reprend après la disparition d’un être aimé, ici en l’occurrence une sœur et mère.
Et bizarrement, la magie n’agit plus. Les plans épurés, d’une sobriété absolue, sonnent plutôt pauvres. D’autant que le réalisateur injecte ici un événement supposément réaliste – un attentat à Paris – filmé avec si peu de moyens et d’ampleur qu’on n’y croit pas une seconde.
Avouons-le, on s’ennuie parfois en suivant ces interminables déambulations, dans un Paris qui a souvent été filmé avec plus d’inspiration. On a aussi un peu de mal à accrocher à la scène finale au Tournoi de Wimbledon, pas davantage inspirée dans son filmage et dont la naïveté est assez déconcertante. Certes il reste ce charme léger, ce parfum de vie quotidienne "pour de vrai", mais rien de transcendant.
LA FICHE
Réalisateur : Mikhaël Hers
Pays : France
Acteurs : Vincent Lacoste, Isaure Multrier, Stacy Martin et Ophelia Kolb
Sortie : 21 novembre 2018
Synopsis : Paris, de nos jours. David, 24 ans, vit au présent. Il jongle entre différents petits boulots et recule, pour un temps encore, l’heure des choix plus engageants. Le cours tranquille des choses vole en éclats quand sa sœur aînée meurt brutalement. Il se retrouve alors en charge de sa nièce de 7 ans, Amanda.
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