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"Snow in Paradise" : drame social sans neige et en enfer
Monteur à l’origine, le britannique Andrew Hulme signe à la fois le scénario et la réalisation de son premier film, "Snow in Paradise", un drame social doublé d’un film de gang, situé dans l’East End de Londres. Un beau début qui lui permit d’être projeté dans la sélection officielle "Un certain regard", au dernier Festival de Cannes.
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Temps de lecture : 3min
La note Culturebox
3 / 5 ★★★☆☆
3 / 5 ★★★☆☆
De Andrew Hulme (Grande-Bretagne), avec : Frederick Schmidt, Aymen Hamdouchi, Martin Askew - 1h489 - Sortie : 4 mars 2015
Interdit aux moins de 12 ans
Synopsis : D'après une histoire vraie. Dave est un petit délinquant qui mène sa vie, entre drogue et violence, dans l'East End de Londres. Lorsque ses agissements entraînent la mort de Tariq, son meilleur ami, Dave est terrassé pour la première fois par la honte et le remords. Alors qu’il commence à faire la paix avec lui-même, son passé de criminel revient le mettre à l’épreuve. Atmosphère, atmosphère
Inspiré d’une "histoire vraie", comme c’est de plus en plus souvent le cas, "Snow in Paradise" retrace l’enfer vécu par un jeune adulte sous l’emprise de son oncle, chef de gang, et bien connu outre-Manche, Lennie McLeane, alias "the Gov’nor". S’il désire faire partie de la bande, Dave (Frederick Schmidt), va le payer cher, manipulé, violenté, méprisé, pour finalement être responsable de la mort de son meilleur ami. Culpabilisé, il se renferme sur lui-même, renfrogne sa haine et va tenter de trouver la rédemption en se convertissant à l’Islam.
Car Dave vit dans une cité de l’Est End londonien, quartier défavorisé où la délinquance est quasiment programmée. S'il n'y a pas un flocon dans "Snow (neige en anglais) in Paradise", la cocaïne est au coeur du film. La conversion de Dave est un échappatoire, un refuge, la mosquée étant le seul endroit qui l’accueille, où il retrouve un lien avec son ami, musulman disparu, dont il moquait la foi avant le drame. Une profonde tristesse habite film, très atmosphérique, avec ses lumières éteintes, ses grisailles, ses nuits… Etude de caractère
L’oncle de Dave, Jimmy (Martin Askew), est un être arrogant, odieux, haineux, au point que l’on ne désire qu’une chose, lui coller une balle dans la peau, comme à ses séides. Pendant tout le film, Dave encaisse, encaisse et encaisse encore. Voulant se venger, il tente d’arnaquer son oncle, et précipite sa chute. "Le sage est celui qui sait contenir sa haine", ce slogan est la moelle du film dont le suspense de bout en bout repose sur cette question : jusqu'à quand va-t-il tenir, et tiendra-t-il ? S’inscrivant dans la thématique sociale, qui va si bien au cinéma britannique, "Snow in Paradise" touche juste en traduisant sans pathos ni lyrisme ce qui s’avère avant tout une étude de caractère réaliste. Nombre d’acteurs du film sont non-professionnel et le coscénariste Martin Askew, qui interprète Jimmy, est celui à qui est arrivé cette histoire. Leur performance n’en est pas moins au diapason du film. A l’exception d’une ou deux longueurs, ce qui est étonnant de la part d’un monteur de formation, "Snow in Paradise" remplit son contrat.
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