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Rétrospective intégrale du cinéaste iranien Jafar Panahi au Centre Pompidou

Le Centre Pompidou à Paris organise à partir de vendredi 7 octobre une rétrospective intégrale des films de Jafar Panahi, cinéaste dissident iranien interdit de travailler dans son pays, accompagnée d'une exposition de ses photographies.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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"Le Cercle" de Jafar Panahi (2000).
 (Kobal / The Picture Desk)

Mise en place dans le cadre du Festival d'automne à Paris, cette rétrospective Jafar Panahi durera jusqu'au 13 novembre et permettra de voir toute l'oeuvre du cinéaste iranien couronné en 2015 par l'Ours d'or à Berlin pour "Taxi Téhéran".

Films inédits et exposition photo

Seront notamment montrés cinq films de l'artiste inédits en France - courts ou moyens métrages : "L'Ami", "Le Dernier examen", "Deuxième regard",  "Les Têtes blessées", "Où en êtes-vous, Jafar Panahi ?".

Le court métrage "Où en êtes-vous Jafar Panahi ?", commandé par le Centre  Pompidou pour cet événement, sera présenté en exclusivité lors de la soirée  d'ouverture. Il sera projeté en présence de la fille et de l'un des collaborateurs du cinéaste, mais en son absence, car le régime iranien, qui le  juge subversif, lui interdit de voyager.

Rencontre virtuelle

En parallèle, le Centre Pompidou exposera pour la première fois en France  "Nuages", une série de 26 photographies inédites de l'artiste, réalisées pendant deux ans à la fenêtre de son appartement puis lors de déplacements en Iran.
Jafar Panahi en 2010.
 (ATTA KENARE / AFP)

Une "rencontre virtuelle" avec Jafar Panahi, pour tenter "d'établir un dialogue avec lui à distance", sera également organisée le 22 octobre. Arrêté en 2010, alors qu'il préparait un film sur les manifestations contre la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en 2009, Jafar Panahi  a été condamné à six ans de prison et 20 ans d'interdiction de réaliser des films ou de voyager.

Liberté précaire

Il a retrouvé une liberté précaire, qui lui permet de tourner clandestinement, mais sans pouvoir quitter l'Iran. Il a depuis réalisé trois longs métrages en défiant les autorités, "Ceci n'est pas un film", "Pardé" et "Taxi Téhéran".

Le réalisateur de 56 ans, qui collectionne les honneurs à l'étranger, a obtenu notamment le Lion d'or à Venise en 2000 pour "Le Cercle" et l'Ours d'argent à Berlin en 2006 pour "Hors-jeu". 
Des rétrospectives consacrées à Jafar Panahi seront aussi organisées en Belgique (à partir du 13 octobre à Bruxelles) et en Suisse (à partir du 28 novembre à Genève). 

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