Rencontre avec Philippe du Janerand, grand second rôle du cinéma français
Question pour cinéphile : trouvez le point commun entre ces films français. Nikita (Luc Besson), Grosse Fatigue (Michel Blanc), Ridicule (Patrice Leconte), Taxi (Gérard Pirès), Jeanne d'Arc (Luc Besson), Monsieur Batignole (Gérard Jugnot), Les Choristes (Christophe Baratier), Les Femmes du 6e Etage (Philippe le Guay) ou encore L'Exercice de l'Etat (Pierre Schoeller).
De grands réalisateurs, des thèmes différents, des époques diverses, mais dans la distribution, un nom, celui de Philippe du Janerand. Depuis le milieu des années 70, il promène ce qu'on appelle "une gueule" dans de nombreuses productions, non seulement au cinéma mais aussi dans les téléfilms et les séries, elles-aussi signées de plus grands noms du genre.
Fils du peintre Daniel du Janerand, il est aussi écrivain et vit dans une magnifique propriété de Touraine. Il y met sa technique professionnelle au service de ceux qui veulent prendre des cours de comédie.
Reportage : D. Gannay / C. Deville / M. Fillon
Pourtant, l'espoir est permis, l'un des grands seconds rôles des années 50 est devenu le comédien préféré des Français. Louis de Funès a en effet été longtemps abonné à ces rôles secondaires avant d'exploser en 1964 dans "Le Gendarme de Saint-Tropez" (avec les autres seconds rôles qu'étaient Christian Marin, Grosso et Modo, Jean Lefebvre et Geneviève Grad).
Le film choral, repère de seconds rôles
Certains films ont bâti leur célébrité sur la force des seconds rôles. On pense à "La Belle Américaine", de Robert Dhéry, "Mission Cléopâtre" d'Alain Chabat, "Les Petits Mouchoirs", de Guillaume Canet, et surtout "Les Tontons Flingueurs" de Georges Lautner. Mais il y eut un âge d'or du second rôle à la française. Ils s'appelaient alors Saturnin Fabre, Orane Demazis, Marcel Dalio, Rellys, Annabella, Dora Doll, Victor Francen, Pierre Bertin, Gabrielle Doulcet, Jean Tissier et Noël Roquevert.
Dans les années 30 et 40, ces seconds rôles étaient connus de tous. Le public qui savait leurs noms et connaissait souvent leur filmographie. Ils étaient la charpente du cinéma français et l'un des bons exemple de l'époque est sans doute "L'assassin habite au 21" (1942) d'Henri-Georges Clouzot. Après une longue éclipse, ces seconds rôles typés sont enfin de retour dans le cinéma français. Philippe du Janerand est l'un d'eux.
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