"Un homme qui crie" de Mahamat-Saleh Haroun à Cannes
Treize ans après "Kini et Adams" du burkinabé Idrissa Ouedraogo qui représentait l'Afrique sub-saharienne en 1997 en compétition officielle du festival de Cannes, "Un homme qui crie" de Mahamat-Saleh Haroun remet sous les feux des projecteurs cette région politiquement instable.
Après "Bye-bye Africa"et "Abouna et Daratt", "Un homme qui crie", le dernier film de Mahamat-Saleh Haroun est une nouvelle plongée dans la guerre au Tchad et la relation père-fils. Deux thématiques récurrentes dans l'oeuvre du réalisateur Tchadien. Dans cette fiction, le héros n'hésitera pas à sacrifier son fils pour maintenir une position sociale dérisoire (il est maître-nageur) avant de se lancer dans une quête réparatrice. Une histoire comme un prétexte qui fait appel à tous ce que vit le Tchad aujourd'hui. Car ce film s'inscrit dans la douloureuse réalité de ce pays. Corruption, mainmise de Chinois sur les ressources du pays, contrôle de la population par les sbires du régime. La menace rebelle qui pèse sur les protagonistes de ce film est celle que vivent les Tchadiens au quotidien. Une violence dont Mahamat-Saleh Haroun tente de se faire l'écho.
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