"The Innkeepers" : fantôme à vendre
L’arroseur arrosé
A l’intérieur, dès les premières images, on ne quittera plus cet hôtel du début du XXe siècle de Nouvelle-Angleterre, la patrie du fantastique américain. La tradition est si forte que Ti West ne peut que la détourner en jouant de l’humour. Il y installe une jeune fille et un jeune homme comme gardiens, dont le désœuvrement les pousse à s’intéresser aux phénomènes paranormaux.
Luke vient de créer un site Internet sur le sujet, soutenant que l’hôtel est hanté, pour attirer le client. Preuves à l’appui. Problème : il va réveiller une vieille histoire qui va prendre le dessus de leur stratagème et réveiller l’âme damnée d’une suicidée le jour de son mariage.
Entre deux eaux
Voulant détourner le classicisme de son pitch, Ti West s’enlise dans l’installation des personnages et de la géographie du lieu. Beaucoup trop développée, pas toujours convaincante, saupoudrée de quelques rires, les spectres sont, eux très réussis, même dans leur classicisme. Mais ils arrivent trop tard, et le film s’accélère alors dans une précipitation qui déséquilibre le film.
Entre deux eaux, rire et épouvante, "The Innkeepers" ne trouve pas son ton, voulant pourtant bien faire.
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