"L'art du regard" du réalisateur danois Nicolas Winding Refn ou une histoire égrillarde du cinéma Z

Reportage: Paul Satis, Sauvadon Julien et Alain Gavin De passage à New-York il y a quelques années, Nicolas Winding Refn tombe sur une collection d'affiches de cinéma dans une boutique de la 42ème rue. Elles datent des années 60-70 et font la promo des films de série Z, c'est-à-dire le rayon en-dessous du X, le bas de gamme du cinoche.
Elles étaient à vendre. Il les achète. Un stock de 1.000 posters !

" C’étaient des œuvres violentes et sexy où l’image de la femme était souvent si négative que mon épouse a refusé que j’en accroche à la maison" raconte-t-il.

Mais même si les films auxquels elles renvoyaient n'ont jamais été des grands films (certains ont même carrément disparu), leur valeur graphique et picturale était souvent indéniable. Cet aspect esthétique aussi bien qu'historique le pousse à en faire un livre.

Voilà donc "L'art du regard" pour lequel il a sélectionné 316 de ses "trésors" de l'histoire du cinéma. "Le livre le plus cher du monde" explique Nicolas Winding Refn. Non par son prix, 80 euros, mais parce ce qu'il l'a financé lui-même. Et il sait ce que cela lui a coûté !

Tirage : 1.500 exemplaires avec le soutien d'Actes Sud et de l'institut Lumière. Les amateurs de curiosités doivent se précipiter.

Les affiches peuvent être vues dans le hangar de l'Institut Lumière.