"Magique", "subversif"... L'hommage de cinéphiles parisiens après la mort de David Lynch

Auteur de 10 films en 30 ans, dont une Palme d'or en 1990, le cinéaste américain est mort jeudi. Ses films attirent toujours autant dans les cinémas d'art et d'essai à Paris.
Article rédigé par franceinfo
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Le réalisateur américain David Lynch au Festival de Cannes pour présenter "Twin Peaks", le 25 mai 2017. (VALERY HACHE / AFP)

C'est tout un univers qui s'est refermé. Géant du cinéma américain à l'influence immense, le réalisateur David Lynch est mort à 78 ans, a annoncé jeudi sa famille. La famille n'a pas révélé de cause du décès. L'été dernier, l'homme à l'allure mince et houppette blonde, qui résidait justement à Mulholland Drive, près d'Hollywood, avait révélé sur X qu'il souffrait d'un emphysème pulmonaire, "le prix à payer" pour des "années de cigarettes".

Le réalisateur, auteur de dix longs métrages sortis entre 1977 et 2006, avait envoûté une cohorte d'admirateurs fascinés par l'inquiétante étrangeté de ses films et décroché une Palme d'Or à Cannes en 1990 pour Sailor et Lula.

Des films parfois oppressants, mais surtout très poétiques : voilà ce qu'Iliès retient de la carrière du cinéaste qui s'est éteint. Certaines œuvres qui l'ont forcément marqué plus que d'autres comme Twin Peaks ou Blue Velvet ."Ce sont des films où on se pose beaucoup de questions et il n’y a pas forcément de réponses... Parfois, ce sont des scènes qui sont juste là pour l’émotion, pas tellement sur ce que ça voudrait dire ou le symbole", exprime-t-il.

Un  "délire un peu loufoque-foutraque"

Ce cinéma aura marqué la génération de Marc qui retient, lui, l'esthétique de certains des films de Lynch, difficile à oublier comme dans "'Elephant Man, le traitement noir et blanc de cette injustice ; et Mulholland Drive, où l'atmosphère est magique", selon lui.

Une atmosphère et un univers qui continue d'attirer du monde dans les salles, explique Melvine. Il travaille au cinéma des Écoles dans le 5e arrondissement de Paris. Et à chaque projection, c'est le même succès. "Il y a toujours du monde. C’est vraiment quelque chose de très populaire. Ça fait deux-trois ans qu’on passe 'Blue Velvet', par exemple, et à chaque fois, c’est rempli".

Selon Melvine, ce qui séduit chez Lynch c’est "le délire un peu loufoque-foutraque" et le côté "assez subversif" aussi. Un cinéma qui plaît et qui va continuer de se montrer selon Melvine. Des séances hommage au réalisateur américain sont déjà prévues dans les prochains jours.

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