Le réalisateur Sydney Pollack est mort

“J'avais une ferme en Afrique au pied de la montagne du Ngong”. Les premiers mots du roman de Karen Blixen “Out of Africa” sont aussi ceux du film qui a rendu mythique le réalisateur américain Sydney Pollack. Difficile de trouver une photo où il n'arbore pas son fameux sourire et ses lunettes d'étudiant blagueur. Il s'est éteint à 73 ans, chez lui à Los Angeles, entouré de sa famille. Sydney Pollack était atteint du cancer.

Il y a vingt ans, le film a submergé les salles et les récompenses, remportant sept oscars, dont ceux du meilleur réalisateur et du meilleur film. Mais si le film a consacré son succès, il n'a pas révélé Sydney Pollack. Passionné de théâtre, ce fils d'émigrés russes a touché à tous les genres. Depuis son premier succès, la comédie “Tootsie”, avec Dustin Hoffman, en passant les films d'espionnage, comme “Les trois jours du Condor”, avec Robert Redford, ou encore “On achève bien les chevaux”, qui ramène le spectateur au coeur de la Grande Dépression des années 30, et “l'Interprète”, avec Nicole Kidman et Sean Penn.

“Sydney rendait le monde un peu meilleur, les films un peu
meilleurs et même le dîner un peu meilleur”, se souvient l'acteur
George Clooney. “Un coup de chapeau à quelqu'un de classe. Il manquera terriblement”.

Son dernier film "Esquisses de Franck Gehry" (2005) est un documentaire sur l'architecte qui a notamment conçu le fameux musée Guggenheim de Bilbao (Espagne). Malade, il avait dû abandonner en août 2007 le tournage d'un téléfilm intitulé “Recount” sur l'élection présidentielle américaine de 2000 et le fameux épisode du recomptage des voix en Floride.

Ces dernières années, Sydney Pollack s'est aussi consacré à sa carrière d'acteur. Les spectateurs ont pu le voir dans “Eyes Wide Shut”, de Stanley Kubrick ou encore “Husbands and wives”, de Woody Allen.

Pour son dernier rôle, Sydney Pollack incarne le père de Patrick Dempsey dans une comédie romantique, “Le témoin amoureux”, qui sortira en France le 18 juin prochain.

Out of africa - trailer
envoyé par enricogay

Grégoire Lecalot, avec agences