"C'est une tentative de passage en force dont Thierry Frémaux (le délégué général du festival) se rend complice", a déclaré à l'AFP Me Juan Branco, qui n'exclut pas d'entamer de nouvelles démarches "dans les jours qui viennent". "On va se retrouver avec une séance de clôture qui risque d'être annulée", a-t-il dit.Contentieux juridique avec le producteur Paulo BrancoLe film n'avait pas, à ce jour, de visa d'exploitation, selon les données du Centre national du cinéma disponibles le 24 avril, ce qui ne l'empêche pas d'être montré dans le cadre d'un festival. Les droits de "L'homme qui tua Don Quichotte" font l'objet d'un contentieux juridique entre Terry Gilliam et Paulo Branco, le producteur portugais aux 300 films qui lui a acheté en avril 2016 ses droits d'auteur-réalisateur, via sa société Alfama Films basée en France. La cour d'appel de Paris rendra sa décision le 15 juin, après avoir examiné l'affaire début avril. En première instance, en mai 2017, la justice française s'était prononcée en faveur de M. Branco, tout en rejetant la demande du producteur de stopper le tournage en cours. "Les producteurs et les distributeurs rappellent que le contrat qui a lié M. Gilliam et M. Branco a été résilié", avait assuré la semaine dernière le président d'Océans Films Distribution, Philippe Aigle, distributeur du film en France, se félicitant que le film soit projeté à Cannes.Une "malédiction" qui ne date pas d'hierCet épisode judiciaire vient prolonger la "malédiction" qui frappe depuis 18 ans "L'homme qui tua Don Quichotte". En 2000, Terry Gilliam avait dû abandonner le tournage de sa libre adaptation de l'ouvrage de Cervantès, en raison notamment des problèmes de dos de l'acteur Jean Rochefort et de pluies diluviennes. Ce fiasco a fait l'objet d'un documentaire "Lost in La Mancha" (2002).