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"Le père Noël est une ordure" passe le cap de la quarantaine et n'a pas fini de nous faire rire

La comédie cultissime sortait en salles il y a quarante ans, le 25 août 1982. Devenue un monument des comédies françaises, "Le père Noël est une ordure" est entré dans notre imaginaire collectif par son ton irrévérencieux et potache autant que par ses répliques célèbres.

Article rédigé par franceinfo Culture - Margaux Bonfils
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Thérèse (Anémone), Félix (Gérard Jugnot), Pierre (Thierry Lhermitte) et Zézette (Marie-Anne Chazel) lors d'une scène du film "Le père Noël est une ordure" (Tinacra Films, 1982). (TINACRA FILMS/FILMS DU SPLENDID / AFP)

Il y a quarante ans déjà jour pour jour, Le père Noël est une ordure sortait dans les salles françaises. Une comédie loufoque de Jean-Marie Poiré adaptée de la pièce éponyme créée en 1979, au théâtre parisien Le Splendid. L’histoire d’un soir de Noël où l'équipe de l’association SOS Détresse amitié se retrouve interrompue par l'intrusion de personnages marginaux et farfelus, provoquant des catastrophes à la chaîne. Une heure et demi de situations burlesques et comiques à l'humour potache et au ton très irrévérencieux pour un spectacle de Noël.

À l’écran, on retrouve la troupe du Splendid, Thierry Lhermitte dans le rôle de Pierre, Anémone en Thérèse, Marie-Anne Chazel en ubuesque Zézette, Gérard Jugnot en Félix, Christian Clavier (Katia) et Josiane Balasko (Mme Musquin). A sa sortie en 1982, 1,5 million de spectateurs viennent voir le film en salle. Mais l'accueil de la critique est mitigé. Plus dur, des cinémas changent le titre jugé trop provoquant en Le père Noël est presque une ordure, tandis que la RATP refuse tout bonnement de faire la promotion du long-métrage dans le métro.  

Les comédiens du film "Le père Noël est une ordure", sorti le 25 août 1982 en France. (JEAN-PIERRE FIZET / SYGMA / GETTY IMAGES)

Le rendez-vous télé

Mais si cette comédie est devenue un classique, c’est en grande partie grâce à ses multiples rediffusions à la télévision à l’approche des fêtes de fin d’année. Les répliques cinglantes et grossières deviennent rapidement cultes. Parmi elles, le laconique “c'est cela oui” de Pierre. Le coup de sang de Katia, “vous êtes myope des yeux, myope du cœur et myope du cul !”. Mais aussi, la recette secrète de l’immangeable kloug aux marrons de Preskovitch, “oui, c'est fait à la main, c'est roulé à la main sous les aisselles". On doit l’idée du kloug à Josiane Balasko. L’actrice lors d’un voyage en Croatie dans la ville d’enfance de son père, a goûté des délicieux pâtisseries et a imaginé en inventer une immonde. 

L’équipe du Splendid continuera les farces ensemble à l’écran dans des comédies potaches devenues cultes, à l’image de la trilogie des Bronzés et de Papy fait de la résistance. Peu à peu dans les années 80, les comédiens se séparent et développent des projets individuels. Certains se retrouveront à l’écran comme Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, dans Les Visiteurs en 1993 devenu lui aussi un immanquable des comédies françaises.

Pierre (Thierry Lhermitte), Félix (Gérard Jugnot), Zézette (Marie-Anne Chazel) et Thérèse (Anémone) lors du film "Le Père Noël est une ordure" (Tinacra Films, 1982). (PHOTO JEAN PIERRE FIZET / AFP)

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