"Le Monde de Dory" : trois choses à savoir sur le nouveau film d'animation de Pixar
Cette suite débarque dans les salles françaises, mercredi, treize ans après l'énorme succès du "Monde de Némo".
Vous l'avez rencontré pour la première fois il y a treize ans, dans Le Monde de Nemo. Dory, le petit poisson bleu amnésique, qui aide Marin, le poisson-clown, à retrouver son fils, fait son retour sur grand écran, mercredi 22 juin. Dans Le Monde de Dory, qui se déroule peu de temps après les retrouvailles de Marin et de Nemo, l'héroïne doit, cette fois, retrouver ses propres parents. Un scénario très proche de l'original, pour un film qui, pourtant, ne manque pas de surprises. Francetv info en a listé trois.
Dory va bientôt être milliardaire
Le Monde de Dory a battu de nombreux records pour sa sortie aux Etats-Unis et promet de faire des éclats à travers la planète. Selon les chiffres définitifs de la société spécialisée Exhibitor Relations, publiés lundi, les aventures de ce poisson étourdi ont généré 135 millions de dollars à l'occasion de son premier week-end d'exploitation : un record pour un film d'animation en Amérique du Nord. Le Monde de Dory a ainsi battu Shrek le troisième (2007), qui détenait ce titre avec 122 millions de dollars.
Le film a réveillé le débat sur l'absence de personnages homosexuels et transgenres à l'écran
Tout a commencé par une bande-annonce. En mai 2016, les internautes ont découvert de nouvelles images du film. En décortiquant chaque plan, ils ont repéré une scène supposée historique, où deux femmes promènent un bébé dans une poussette, à travers les allées d'un parc aquatique. Un couple de lesbiennes et leur enfant ?
L'image est furtive, mais suffit à enthousiasmer la presse, relate Variety (en anglais). En effet, selon le magazine, les seize précédents films d'animation des studios Pixar - rachetés en 2006 par Disney - n'ont compté que des personnages hétérosexuels. Et du côté des films non animés produits par les cinq principaux studios d'Hollywood, seul 22 films - sur 126 - produits en 2015, mettaient en scène un personnage identifié comme gay, selon le rapport Studio Responsibility Index.
Interrogée sur la question, la comédienne qui prête sa voix à Dory, Ellen DeGeneres - sans doute la personnalité homosexuelle la plus populaire aux Etats-Unis, a assuré au Time (en anglais) ne pas savoir si ces femmes étaient en couple, assurant que c'était au spectateur de le décider. En revanche, elle les a invités à visionner le film plusieurs fois, pour repérer les poissons homosexuels qu'elle-même a identifiés en arrière-plan. Pour l'instant, la présence d'un personnage LGBT dans les films de l'écurie Disney/Pixar se limite encore à ce clin d'œil, relève le magazine Romper (en anglais).
@ninasantucci77 I was always under the impression that the man without a shirt and the girl on the right were the parents.... oop
— michela beattie (@michelaaa_42) June 13, 2016
All the hubbub about a gay couple in the finding dory trailer. I saw these 2 as gay in #zootopia. Didn't hear a peep pic.twitter.com/I60BW6S5Xj
— infaMOUSE (@infaMOUSEprojct) June 14, 2016
Ellen DeGeneres a par ailleurs plaisanté sur l'apparition d'une raie transgenre dans le film. Une plaisanterie qui, à nouveau, a enflammé la presse culturelle.
La thématique du handicap au cœur du film
Nemo a une nageoire sous-développée. Dory, elle, souffre de pertes de mémoire, qui la fait se répéter sans cesse et oublier ce qu'elle était en train de faire. Destiny, le requin-baleine, est myope comme une taupe. Il manque un tentacule à Hank la pieuvre, tandis que Bailey le béluga ne peut se repérer par le biais de l'écholocalisation, comme le font ses semblables, en raison d'une blessure à la tête.
Tous ces personnages parviennent pourtant à faire fi de leurs limites pour parvenir à leurs fins, relève le Washington Post (en anglais), qui y voit une fable sur le handicap : "Si beaucoup de familles sortiront du cinéma sans penser aux traitements qui y est fait du handicap, ceux qui sont sensibilisés à la question le remarqueront partout."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.