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Le festival du film Chiant revient à Marseille

Les Marseillais peuvent désormais languir tout en curiosité. Le festival international du film Chiant débute samedi dans la cité phocéenne et dure jusqu'au 14 avril. Après un premier essai réussi en 2012, le Chiant propose une nouvelle édition avec 15 films loin, très loin des critères commerciaux.
Article rédigé par Romain Fonsegrives
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Nejron Photo - Fotolia.com)

On se garde bien d'aller droit au but, au festival international du film Chiant. L'an dernier, les spectateurs se sont infligés un plan fixe de trois heures : à l'écran, une Chinoise raconte sa vie. 

Des films expérimentaux, muets, égocentriques, contemplatifs, amateurs... bref, décalés. Le Chiant c'est tout un programme, pourtant loin d'être rasoir, selon son créateur Emmanuel Germond. L'organisateur du festival préfère mettre en avant la singularité des films à l'affiche.  

"C'est pas chiant, c'est un label de curiosité. Les
gens se disent : on ne sait pas ce qu'on va voir et on fait confiance au
Chiant, qui va nous présenter des choses."

Une recette qui semble qui semble trouver son public. La première édition l'an dernier a connu un succès "honteux" , plaisante Emmanuel Germond. 

Deux semaines, 15 longs-métrages

Pour cette deuxième édition, 15 longs-métrages et autant de courts sont projetés aux Variétés, à l'Alhambra ou encore au Vidéodrome de Marseille.

Au programme, des ovnis qui ont échappé à la plupart des salles obscures. Comme le documentaire réalisé au Congo par l'artiste néerlandais Renzo Martens, totalement inédit. 

"Il ne veut pas passer au cinéma parqu'il pense que
le cinéma n'est pas l'endroit pour présenter son travail"
, confie Emmanuel Germond.

Jusqu'au 14 avril, les spectateurs doivent se préparer au meilleur du pire. Cette année, le Chiant propose même plus fort qu'un film chinois de trois heures en plan fixe. Avec le documentaire The Story of Film , les festivaliers s'embarquent pour une croisade de 15 heures, à travers l'histoire du cinéma.  

"Le postulat de départ, c'est qu'il n'y a aucun spectateur
qui va pouvoir tenir sans faire une pause, donc je pense effectivement que c'est
pire"
, annonce Emmmanuel Germond.

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