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Le cinéaste Arnaldo Jabor, figure du "Cinema Novo" brésilien, est mort à 81 ans

Le cinéaste et chroniqueur brésilien Arnaldo Jabor, réalisateur de films primés dans des festivals internationaux comme "Toute nudité sera châtiée" ou "Parle-moi d'Amour", est mort mardi à 81 ans, des suites d'un accident vasculaire cérébral.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Le réalisateur Arnoldo Jabor lors de la première de son film "Suprema Felicidade" lors de l'ouverture du Rio de Janeiro Film Festival, en 2010.  (FELIPE DANA/AP/SIPA / AP)

Arnaldo Jabor, cinéaste et chroniqueur brésilien, connu pour ses films Toute nudité sera châtiée ou Parle-moi d'Amour, est mort des suites d'un accident vasculaire cérébral, ce mardi 15 février, à l'âge de 81 ans. "Jabor s'est transformé en étoile, mon fils a perdu son père et le Brésil a perdu un grand Brésilien", a écrit son épouse Suzana Villas Boas sur Instagram.

Né à Rio de Janeiro le 12 décembre 1940, Arnaldo Jabor faisait partie du mouvement du "Cinema Novo" (cinéma nouveau), la nouvelle vague du cinéma brésilien, qui a débuté dans les années 1960. Il a notamment dirigé l'actrice emblématique Sonia Braga dans Je t'aime, présenté au Festival de Cannes dans la catégorie "Un certain regard", en 1981.

Observateur de la société brésilienne

Jabor a également vu deux de ses long-métrages entrer dans la sélection officielle à Cannes, Pindorama, en 1971, et Parle-moi d'amour, pour lequel Fernanda Torres a reçu le prix d'interprétation féminine, en 1986. Son film Toute nudité sera châtiée, inspiré d'une célèbre pièce du dramaturge Nelson Rodrigues, a remporté l'Ours d'Argent au festival de Berlin en 1973.

Dans ses films comme dans ses textes, il cherchait à observer la société brésilienne, comprendre ses paradoxes et critiquer ses hypocrisies

O Globo

Arnaldo Jabor était également connu au Brésil pour ses talents de chroniqueur au ton acerbe, à la télévision, sur TV Globo, ou dans les colonnes du quotidien O Globo. "Dans ses films comme dans ses textes, il cherchait à observer la société brésilienne, comprendre ses paradoxes et critiquer ses hypocrisies", peut-on lire dans un hommage publié mardi par O Globo.

Peu avant la pandémie de coronavirus, le cinéaste brésilien a tourné à Sao Paulo le film Meu ultimo desejo (Mon dernier désir), qui n'est pas encore sorti en salles.

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