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Le 25e festival Biarritz Amérique Latine sous le signe de la résistance

Le Festival Biarritz Amérique Latine, qui s'ouvre lundi jusqu'au 2 octobre, fête ses 25 ans. La trentaine de films en compétition disent beaucoup de l'Amérique Latine de 2016. Et cette sélection nous invite plus que jamais "à faire acte de résistance", résument les organisateurs.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Une vue de la plage et de surfeurs à Biarritz, où se déroule le Festival Biarritz Amérique Latine.
 (Guillaume Soularue / AFP)

Focus sur l'Amérique centrale

"Les films en compétition mettent en scène des personnages qui ont tous en commun de s'être révélés grâce à un acte d'opposition", souligne Lucile de Calan, du Comité de sélection. Acte d'opposition au gouvernement dans "Neruda", film chilien de Pablo Larrain présenté en ouverture, à la violence aveugle résultant du capitalisme contemporain dans "Aquarius" (Kleber Mendoza, Brésil) ou encore opposition à l'armée dans "El Amparo" (Rober Calzadilla, Venezuela et Colombie).

Pour Lucile de Calan, "le 25e anniversaire du Festival Biarritz Amérique Latine est l'occasion de nous demander ce que nous dit le cinéma sur l'Amérique latine". "Il nous invite plus que jamais, loin de toute résignation, à faire acte de résistance et à une urgence à créer", estime-t-elle.

Le "Focus" 2016 est l'Amérique centrale, avec onze films provenant du Nicaragua, Guatemala, Panama et Costa-Rica. "Ces films d'Amérique centrale parlent de pages sombres, guerres civiles, coups d'Etat, dictatures. A l'exception de "Por las Plumas" (Costa-Rica) de Neto Villalobos", témoigne Nicolas Azabert, du Comité de sélection. "Il fait preuve d'un humour certain. Sûrement parce que le Costa-Rica connaît une certaine vitalité en matière de cinéma avec une loi, des écoles et des festivals. Chez les pays voisins, on note une véritable absence de volonté politique", selon lui.

10 longs métrages et 10 courts métrages en compétition

Le festival, qui accueille chaque année quelque 35.000 personnes, présente dix films dans la compétition longs métrages, dix dans la compétition courts-métrages et treize dans la catégorie des documentaires.

A la sélection traditionnelle s'ajoute cette année une "sélection anniversaire". "Ce n'est pas un best-of, chacun des membres des comités de sélection présente le film dont il a envie. Une subjectivité affichée", indique Marc Bonduel, Délégué général du festival. A titre d'exemple, on y retrouve "Profundo Carmesi" du Mexicain Arturo Ripstein, programmé à Biarritz en 1996 et qui a obtenu les prix de la meilleure musique, du meilleur scénario et du meilleur décor au Festival de Venise la même année.

Au menu également, musique et littérature

Les traditionnelles rencontres littéraires sont aussi sous le signe de la résistance avec, en particulier, le romancier et homme politique Sergio Ramirez, qui s'est engagé à un moment de sa carrière auprès des rebelles sandinistes au Nicaragua.

Le Festival propose aussi chaque soir une manifestation musicale festive et colorée, avec en vedette mercredi le Colombien Yuri Buenaventura et ses musiciens, sur des rythmes salsa, mambo ou cha-cha-cha. Tous les concerts par ici.

Enfin, Ramuntcho Matta, artiste franco-chilien, fils du peintre Roberto Matta, par le biais d'une exposition participative ("Atelier Matta: se représenter le monde"), propose une cartographie de l'univers articulée autour de certaines de ses oeuvres et de celles de trois membres de sa famille, aujourd'hui disparus. Des fenêtres sur cette cartographie sont ouvertes sur lesquelles les festivaliers peuvent s'emparer d'un crayon et donner, en partage, leur représentation du monde.

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