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Lars Von Trier : "j'étais accro aux drogues et à l'alcool"

Le réalisateur de "Nymphomaniac", "Dogville" et "Antichrist" l'assure : il est désormais sobre. Mais Lars Von Trier doute désormais de pouvoir réaliser d'autres films de qualité sans drogues ni alcool. C'est ce qu'il confie dans une interview vérité au quotidien danois Politiken.
Article rédigé par Laure Narlian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1min
Le cinéaste Lars Von Trier à la Berlinale, en février 2014.
 (Patrik Stollarz / AFP)

Dans cet entretien rapporté par The Guardian, le cinéaste brise le silence qu'il s'était imposé depuis 2011 dans les médias au lendemain de son exclusion de la 64e édition du festival de Cannes pour avoir déclaré qu'il comprenait Hitler.

Aujourd'hui, Lars Von Trier, 58 ans, révèle qu'il est actuellement sous traitement contre la dépendance aux drogues et à l'alcool et qu'il se rend régulièrement aux réunions des Alcooliques Anonymes.

"Une bouteille de vodka par jour"

Le réalisateur, connu pour ses tendances dépressives, confie que la plupart de ses films ont été écrits sous l'influence de drogues et d'alcool.

Il devait boire, dit-il, une bouteille de vodka par jour pour l'aider à entrer dans "un monde parallèle" et être créatif. Aujourd'hui, débarrassé de ses addictions, il craint de n'être plus capable de produire que des "films de merde".

"Je ne sais pas si je pourrais faire d'autres films et cela m'inquiète", déclare Lars Von Trier à "Politiken". "Rien de créatif n'a jamais été réalisé par d'anciens alcooliques ou d'ex-drogués. Qui diable voudrait des Rolling Stones sans alcool ou de Jimi Hendrix sans héroïne ?"

Il raconte que l'écriture de "Dogville", alors qu'il consommait de la drogue frénétiquement, lui a pris 12 jours, alors que l'écriture de "Nymphomaniac", durant une période où était sobre, lui a pris 18 mois.

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