"L'Interview qui tue !" entre clandestinement en Corée du Nord grâce à des ballons
Un militant nord-coréen, réfugié en Corée du Sud, a envoyé des milliers de copies du film satirique américain, qui critique le régime de Kim Jung-un, dans son pays d'origine.
Il a fait fi des menaces de Pyongyang. Lee Min-Bok est un Nord-Coréen qui a fui la Corée du Nord. Réfugié en Corée du Sud, il milite contre le régime de Kim Jong-un. Depuis janvier, il a lâché à quatre reprises au-dessus de la frontière des copies du film L'interview qui tue! attachées à des ballons, a-t-il annoncé mercredi 7 avril.
Cette comédie satirique américaine, qui raconte une tentative d'assassinat du leader nord-coréen Kim Jong-un par la CIA, avait provoqué la colère de Pyongyang à sa sortie. Des pirates informatiques avaient même attaqué la maison de production du film, Sony Pictures.
"L'interview qui tue !" : un "acte de terrorisme gratuit"
Le dernier lâcher de Lee Min-Bok remonte à samedi. Une équipe de la chaîne américaine CNN a filmé le militant en train d'attacher les copies du film et des tracts hostiles à la dictature communiste à des ballons gonflés à l'hélium, avant de les lâcher dans la nuit.
Pour la Corée du Nord, L'interview qui tue ! n'est rien moins qu'un "acte de terrorisme gratuit". Pyongyang s'est montrée particulièrement hostile à toute tentative de faire entrer des copies du film sur son territoire. Elle a averti qu'elle prendra des "contre-mesures physiques équitables" et toute réplique à ces dernières déclenchera "en représailles des frappes sans merci".
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