Jean Dujardin ressort sa combinaison jaune : "Brice est synonyme de liberté et je replonge à chaque fois"
Brice 3 arrive sur les écrans mercredi 19 octobre, 11 ans après Brice de Nice. Pour l’acteur Jean Dujardin, revêtir à nouveau la combinaison jaune était avant tout une question d'envie. Thierry Fiorile l’a rencontré.
Brice 3 arrive sur les écrans mercredi 19 octobre, 11 ans après Brice de Nice. Pourquoi passer directement au trois ? "Parce que le 2, je l'ai cassé", annonce la promotion du film, ce qui donne le ton de ce nouvel opus à l'humour absurde totalement assumé. Franceinfo a posé quatre questions à l'acteur Jean Dujardin, qui incarne le surfeur le plus déjanté du cinéma.
franceinfo : Qu’est-ce qui vous a décidé à incarner à nouveau le personnage de Brice ?
Jean Dujardin : Je n’avais pas encore envie il y a trois ans et il y a un moment où on fait le bilan et on se dit qu’on s’amuse peut-être un peu moins ou qu’on est en train de devenir un acteur rangé. Et c’est chiant d’être rangé, de ne pas mettre les doigts dans la prise, d’obéir ou de s’obéir. Et puis il y a un personnage qui s’appelle Brice et dès qu’on dit Brice, on redevient nostalgique. Pas nostalgique de ce que j’ai fait, mais nostalgique du plaisir et de la liberté que j’avais quand j’ai commencé en 96. En 2005, quand on a fait le film Brice de Nice, j’avais envie effectivement de retrouver la même liberté au cinéma. Et là, j’ai eu envie de retrouver la même liberté que j’avais en 2005. Brice est synonyme de liberté et je replonge à chaque fois.
Cela commence par la "connerie" du bonhomme qui est incommensurable. C’était facile de rentrer là-dedans ?
J’avais une petite appréhension en me disant : ‘Est-ce que je suis bien à ma place encore ?’. En fait, on se rend compte qu’on est assez intact avec cette connerie-là parce qu’elle est en nous. Et puis je me moque aussi de moi, beaucoup. C’est peut-être aussi un moyen de m’âbimer. C’est vrai qu’il y a des moments d’arrêt, des moments de pose, des moments de pantomime pure. C’est aussi ce que j’aime faire, quand le temps s’arrête, quand il y a une espèce d’agonie dans la grimace. C’est totalement gratuit et si on veut bien de laisser faire, ça peut être agréable et très drôle.
Il y a une forme de méchanceté, notamment dans le Brice vieux ?
C’est un côté sale gosse. C’était aussi pour aller dans ce principe de Brice vieux qui se projette en Brice jeune. Dès lors que vous êtes en vieux, il y a quelque chose qui s’agite et vous n’avez vraiment qu’une envie, c’est de dire des saloperies.
Est-ce que vous vous êtes finalement mis au surf ?
Non, mais il serait temps ! En fait, faut se décider, faut y aller, c’est accessible en fait. Mais, jusqu’à présent, la mer de m’aimait pas. On m’a proposé très gentiment à Hossegor une session de dix jours, donc il n’est pas impossible que vraiment je m’y mette cet été pour pouvoir faire Brice dans dix ans. J’ai dix ans pour bosser, ça va.
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