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Hollywood : les réalisateurs français accueillis par le festival Colcoa

Ouvert le 21 avril par Claude Lellouch et Johnny Halliday, le festival du film français à Hollywood, Colcoa, réunit jusqu'au 28 avril un grand nombre de réalisateurs venus d'outre-atlantique. Parmi eux : Lisa Azuelos, venue présenter "Une rencontre", sortie depuis peu en France, Katell Quillévéré, pour "Suzanne" et Hélier Cisterne pour "Vandal".
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Lisa Azuelos (ici en 2009) fait partie des réalisateurs venus participer au Festival Colcoa
 (KOBAL / THE PICTURE DESK)

Lisa Azuelos présente le 27 avril son film "Une rencontre", au public américain, quelques jours à peine après sa  sortie en France, retrouvant pour l'occasion Los Angeles, une ville chère à son  coeur. "C'est la ville qui me correspond le mieux sur la Terre", déclare-t-elle. "Toutes les étapes importantes de ma vie se sont jouées ici : quand j'ai décidé de me marier, de divorcer, de faire un film... Il y a des endroits, comme ça, où quelque chose arrive chaque fois que l'on y va". La cinéaste se définit comme une cinéaste "psycho-disco", à mi-chemin entre "l'ordre anglo-saxon et le chaos français". La réalisatrice de 48 ans a vécu dans la Cité des Anges pendant un an, lorsqu'elle a réalisé "LOL USA" (2012), le remake américain de "LOL" (2008),  devenu, avec plus de 3,5 millions d'entrées, un phénomène générationnel.

Une "nouvelle rencontre" avec Sophie Marceau

Pour "Une rencontre", Lisa Azuelos retrouve Sophie Marceau, qu'elle avait  déjà dirigée dans "LOL". "C'est une actrice très touchante, très juste, que  j'aime beaucoup filmer", dit-elle. "C'est quelqu'un dont on peut se sentir très proche, mais qui garde  toujours une part de mystère. Et c'est ça qui est attirant chez les gens: quand  on ne sait pas qui ils sont mais qu'on aimerait beaucoup le savoir",  ajoute-t-elle. Dans le film, Sophie Marceau est une écrivain à succès qui tombe amoureuse d'un avocat marié (François Cluzet), sous le charme lui aussi mais luttan  contre ses pulsions par amour pour sa femme (interprétée par Lisa Azuelos).

L'idée de se glisser dans le rôle de l'épouse était naturelle, pour la cinéaste. "Comme je n'ai pas réussi à faire toute ma vie avec le même homme, le  fantasme pour moi c'est ça", observe-t-elle. "Ce n'est pas d'avoir un homme  chaque nuit, c'est d'avoir un homme pour toute la vie. Mais ça n'arrivera plus  puisque j'ai divorcé. Donc je joue le rôle que je fantasme". En mettant François Cluzet au centre d'un dilemme -- succomber à la passion  ou protéger le bonheur sincère de sa vie de couple -- la cinéaste a voulu "dire qu'il y a plusieurs façons d'aimer".  Avec ce film, comme avec ses précédents, Lisa Azuelos a cherché "ce mélange  entre film d'auteur et comédie qui me bouleverse dans les films anglais", le cinéma dont elle se sent la plus proche.

Quillévéré et Cisterne, un couple de jeunes réalisateurs obsédé par le cinéma

Katell Quillévéré et Hélier Cisterne forment un couple dans la vie. Fait rare, les deux cinéastes ont été sélectionnés conjointement au festival COLCOA du cinéma français à Hollywood, avec leurs films "Suzanne" et  "Vandal".  "Il n'y a pas beaucoup de festivals où nous sommes ensemble, je crois que  c'est le deuxième", observe Katell Quillévéré dont les deux longs métrages, "Un  poison violent" et "Suzanne", ont connu les honneurs du festival de Cannes --  le premier à la Quinzaine de Réalisateurs (2010), le deuxième à la Semaine de  la Critique (2013).
Lié par "un besoin viscéral de faire  du cinéma", le couple Katell Quillévéré et Hélier Cisterne incarne la veine "réaliste" du jeune cinéma français, avec des films révélant ce qu'il y a de "grand et puissant dans la vie des gens ordinaires". Les deux cinéastes ont, disent-ils, "besoin de faire des films de manière absolument entière, sincère, des choses qui nous ressemblent profondément", explique Katell Quillévéré. 
C'est précisément cette sincérité que Hélier apprécie le plus dans "Suzanne", qui décrit une vingtaine d'années de la vie de son héroïne, navigant  tant bien que mal entre son amour pour sa famille et sa passion incontrôlable  pour un bandit. Quant à la qualité principale de "Vandal", qui suit un adolescent  découvrant une forme de liberté dans le monde du graffiti, elle réside selon Katell Quillévéré dans "la direction d'acteurs. La vérité qui se dégage de ces gamins est impressionnante".
   
   








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