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Fructueuses enchères pour les armes de collection d'Alain Delon

La Winchester de la série "Au nom de la loi", cadeau personnel de Steve McQueen, adjugée 19.000 euros hors frais (24.472 euros avec), soit six fois l'estimation, comme le revolver d'Alain Delon dans le film "Soleil Rouge" (1971) envolé à 8.300 euros (11.076 euros avec frais) : la vente aux enchères de la collection d'armes de l'acteur français a remporté un vif succès, lundi soir à Paris.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Alain Delon a constitué sa collection grâce notamment aux armes utilisées dans ses films de flics ou de voyous.
 (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Les 76 lots ont été adjugés pour un total de 162.00 euros sans frais (210.000 avec). Des revolvers et pistolets anciens et rares, des fusils de chasse, des carabines : Alain Delon s'est constitué une belle collection au fil  des années et de ses rôles de flic ou de voyou. La maison de ventes Cornette de Saint-Cyr avait mobilisé le site Drouot Live pour permettre aux enchérisseurs français et étrangers de participer en direct à la vente qui a réuni près des Champs-Elysées une centaine de personnes.

Ventes nettement supérieures aux estimations

Après des enchères enflammées entre la salle et des acheteurs au téléphone et sur internet, la Winchester de Steve McQueen a été adjugée a un enchérisseur français qui a requis l'anonymat.
Datant de 1884, un pistolet de la première série de Smith & Wesson, très rare, a trouvé preneur pour 7.000 euros hors frais (44.360 euros avec frais), 3 fois l'estimation. 

La plupart des 75 armes vendues ont fait mieux que l'estimation, à la fois en raison de leur célèbre propriétaire mais aussi de leur qualité, a dit la maison Cornette de Saint-Cyr. "Ce sont vraiment de belles armes. La collection est celle d'un amateur éclairé, et le fait qu'elles aient appartenu à Alain Delon, est un petit plus  indéniable", a confié un enchérisseur malheureux. Pendant trois jours, l'exposition des lots, agrémentée de photos de tournages et d'affiches de ses films, avait attiré quelques centaines de curieux.

Ces dernières années, Alain Delon s'est séparé de grands crus, de tableaux d'art contemporain et de montres : les résultats ont toujours dépassé les estimations en raison de leur provenance singulière. Dernier exemple en date, la Ferrari Testarossa de l'acteur a été adjugée l'an passé à 171.500 euros  (avec frais), plus du double de l'estimation haute (80.000 euros). 
Lors de la présentation des objets de la vente chez Cornette.
 (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
Alain Delon "a constitué sa collection d'armes avec la même rigueur, la même passion, la même exigence que pour ses autres collections, tableaux, sculptures, dessins, montres ou vins", a déclaré Arnaud Cornette de Saint-Cyr. "Certains des lots sont ainsi de véritables oeuvres d'art".
   
"Quand je me sépare de quelque chose, c'est de manière radicale".

"Il se trouve que, dans mon état et à mon âge, toute ma vie, j'ai accumulé des montagnes de choses. Plutôt que de laisser des armes à mes enfants, je préfère leur laisser de l'argent", déclarait récemment l'acteur, âgé de 79 ans, au Figaro. Il n'a pas assisté lundi soir à la vente. "Quand je me sépare de quelque chose, c'est de manière radicale. J'ai vendu  des montres, du vin et des tableaux mais contemporains. Je suis très XVIe et  XIXe, Géricault et Millet. J'ai gardé mes impressionnistes, mes  postimpressionnistes, mes fauves et mes XIXe", ajoutait-il. "Toute ma vie,  j'ai collectionné de tout. Je vois parfois : Vente posthume Jean Marais. Je  vous l'assure : vous ne verrez jamais une Vente posthume Alain Delon!"

"La passion de Delon, c'est la grande histoire tout d'abord, celle des épopées qui le fascinent, de la conquête de l'Ouest à l'histoire contemporaine, des histoires d'hommes et de courage", dit Me Cornette de Saint-Cyr. Egalement au catalogue, mais retirée de la vente par l'acteur, figuraient son uniforme de commandant de bord dans "Airport 80 Concorde", film de David Lowell Rich, et son chapeau en feutre du film "Le Retour de Casanova" d'Edouard Niermans en 1992, les deux estimés autour de 500 euros.

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