"White Snake", le film d'animation chinois revisite la légende d'un amour entre un humain et un serpent
"White Snake", film d’animation chinois d’Amp Wong et Ji Zhao, sort le 9 février en salles. Librement inspiré de la légende chinoise du serpent blanc, ce long-métrage dévoile la richesse de la mythologie chinoise à travers l’histoire d’amour entre un jeune homme et un serpent qui prend l'apparence d'une femme.
Le blockbuster d’animation chinois White Snake s’attaque au marché français. Ce long-métrage fantastique d’Amp Wong et Ji Zhao et du studio Light Chaser, a connu un franc-succès en Chine, il sort en salles le 9 février.
Xuan est un chasseur de serpents flanqué de son chien peureux Doudou. Un jour dans la montagne il rencontre Blanca, une jeune femme inconsciente et amnésique. L’inconnue, poursuivie par des créatures mystérieuses, s’avère dotée de puissants pouvoirs. Le chasseur décide d’aider Blanca à retrouver ses souvenirs et son identité, même s'il se rend compte que la jeune femme n’est pas humaine.
White Snake est librement inspiré d’une légende chinoise relatant l’histoire d’amour entre un homme et un serpent blanc qui prend l'apparence d'une femme. Ce film imagine la rencontre initiale entre les deux amants, tout en questionnant la relation conflictuelle entre l’homme et la nature.
Une esthétique inégale
White Snake nous deverse le bestiaire mythologique chinois au grand complet : serpents géants, femme-renarde, grue cendrée à trois têtes... Le spectateur se régale à contempler ces créatures sublimes. Les combats offrent des scènes musclées où la magie se mêle aux arts martiaux pour un résultat ébouriffant. Les références à des mythes et légendes chinois ne manquent pas mais sont parfois difficiles à saisir pour le public occidental.
On regrette une première partie du film un peu rapide, de nombreuses amorces d'histoires ne sont pas ou peu approfondis par la suite. On reste sur sa faim. La seconde partie de White Snake, plus claire sur les enjeux, capte davantage l'attention : l'histoire gagne en fluidité avec des combats impressionnants, des retournements de situation et des scènes majestueuses.
Ode à la Chine
Des plaines teintées de pourpre par soleil couchant aux montagnes en pain de sucre, caractéristiques de la région du Hunan, White Snake est une ode à la Chine. Le spectateur appréciera aussi les personnages hauts en couleurs : l’explosive Verta, sœur de Blanca, muscle l'intrigue. Les scènes avec la femme-renarde, qui échappent aux lois de la gravité, sont parmi les plus audacieuses et les plus réussies.
Dommage que les personnages manquent de finesse dans leurs expressions, à l’inverse des derniers films d’animation américains (Encanto) et japonais (Belle). Blanca, héroïne de White Snake, en pâtit sous sa forme humaine, sa dualité entre son identité de femme et de démon peine à convaincre.
Le début d'une longue saga
Un film, au final, est plaisant à regarder et l’histoire d’amour attendrissante. La fin, poétique, appelle une suite de la saga. Un deuxième film Green Snake, dérivé de l’univers de White Snake mais cette fois centré sur le personnage de Verta, est d'ailleurs déjà disponible sur Netflix.
Ces deux productions font partie de la franchise New Legends du studio Light Chaser qui ambitionne de réaliser une multitude de films d’animation dans le même univers, à la manière de la saga Marvel. Le marché de l’animation chinoise, n’a pas fini de faire parler de lui.
La fiche
Genre : animation, fantastique, action
Réalisateurs : d’Amp Wong, Ji Zhao
Pays : Chine
Durée : 1h38
Sortie en France : 9 février 2022
Distributeur : KMBO
Synopsis : Xuan, un chasseur de serpents, trouve une jeune femme errant dans les montagnes. Elle a perdu la mémoire et ne se souvient que de son prénom, Blanca. Le chasseur décide de l’aider à retrouver son identité. Mais de dangereux esprits et de puissantes créatures vont se dresser sur leur chemin, car il s’avère que Blanca n’est vraisemblablement pas humaine…
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