Vidéo Komeok Joe : “Depuis la déforestation, tout a changé pour ma tribu”

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Durée de la vidéo : 4 min
Il avait 6 ans quand les compagnies de déforestation ont commencé à arriver sur ses terres. Aujourd’hui âgé de 58 ans, Komeok Joe continue d’alerter sur la situation dont souffre sa tribu, les Penans. Il a prêté sa voix au film “Sauvages” de Claude Barras présenté au Festival de Cannes.
VIDEO. Komeok Joe : “Depuis la déforestation, tout a changé pour ma tribu” Il avait 6 ans quand les compagnies de déforestation ont commencé à arriver sur ses terres. Aujourd’hui âgé de 58 ans, Komeok Joe continue d’alerter sur la situation dont souffre sa tribu, les Penans. Il a prêté sa voix au film “Sauvages” de Claude Barras présenté au Festival de Cannes. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Il avait 6 ans quand les compagnies de déforestation ont commencé à arriver sur ses terres. Aujourd’hui âgé de 58 ans, Komeok Joe continue d’alerter sur la situation dont souffre sa tribu, les Penans. Il a prêté sa voix au film “Sauvages” de Claude Barras présenté au Festival de Cannes.

S’il est au Festival de Cannes, c’est pour présenter le film “Sauvages” réalisé par Claude Barras et auquel il prête sa voix. Dans son quotidien, Komeok Joe est loin des tapis rouges cannois. Il vit au Sarawak, le plus grand État malaisien et il fait partie de la tribu des Penans, qu’il représente pendant le Festival. Son peuple est menacé depuis plusieurs années par la déforestation. "Quand j'étais petit, j'étais heureux. Les rivières étaient claires. J'entendais les oiseaux, les singes. Notre esprit était en paix. Aujourd’hui, nous vivons comme des poissons qui ont été jetés hors de l’eau. Si nous n’avons plus d’eau de rivière, les poissons meurent. C’est ça notre vie" explique Komeok Joe. 

"Nous pensons que notre vie va être courte”

Sa communauté a été affaiblie par différents éléments : le gouvernement qui l’a forcée à se sédentariser et l’arrivée, en parallèle, des compagnies de déforestation. Depuis ce moment, "tout a changé, pour moi, mes parents, mes frères et sœurs, ma famille et toute ma tribu” commente le représentant des Penans. Aujourd’hui, leur vie est marquée par “le bruit des bulldozers et la chute des arbres”. Malgré tout, “80% d’entre nous vivent encore dans la forêt”. Il souhaite continuer d’alerter sur la situation pour que la déforestation cesse : "Je crois que les gens de l'extérieur doivent parler au gouvernement de Malaisie, demander d'arrêter de détruire la forêt, de ne pas planter d'huile de palme, de ne pas faire de barrages."

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