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Festival de Cannes : "Au-delà du cinéma, toute une filière économique majeure reprend vie", se félicite le maire de la ville

David Lisnard, le maire LR de Cannes, l'élu espère que la deuxième semaine du festival ne sera pas menacée par les annonces d'Emmanuel Macron prévues lundi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Le maire de Cannes, le 8 avril 2020. (VALERY HACHE / AFP)

Le maire LR de Cannes, David Lisnard, se félicite après cette première semaine du festival de Cannes. "Au-delà du cinéma", il estime samedi 10 juillet sur franceinfo que c'est "toute une filière économique majeure" qui reprend vie à Cannes. "L'enjeu ce sont surtout les emplois des vraies gens", souligne-t-il. L'élu espère que la deuxième semaine du festival ne sera pas menacée par les annonces d'Emmanuel Macron prévues lundi. "Il y a une reprise épidémique mais, pour l'instant à Cannes, les choses restent très faibles." David Lisnard en profite pour dénoncer la "succession hystérique d'annonces très théâtralisée" et la gestion du pays tout en se projetant sur 2022, lui qui refuse de dévoiler ses intentions pour l'élection présidentielle : "Je m'offre le luxe de parler du contenu et des idées pour essayer, à mon niveau, de contribuer à un potentiel redressement du pays."

franceinfo : Est-ce qu'avec le festival, le cinéma reprend enfin vie ?

David Lisnard : Oui et au-delà du cinéma, l'événementiel et toute une filière économique majeure pour nous. Les commerçants, les artisans, les prestataires, les monteurs, les agents de sécurité, ou encore d'entretien, vivent de la filière événementielle. On est heureux et fiers de faire rayonner la France sur le plan culturel et de montrer des images positives. Mais au-delà de ça, pour nous, l'enjeu ce sont surtout les emplois des vraies gens parce que nous sommes dans la vraie vie.

Le Covid-19 plombe malgré tout l'ambiance ?

Malheureusement, oui, on n'en est pas sorti. En plus, on est en période de reprise épidémique. Le taux d'incidence et la positivité augmentent. Mes propres indicateurs qui viennent de l'analyse des eaux usées montrent bien que ça a repris depuis deux semaines, même si on est à des niveaux inférieurs à ce qu'il y avait il y a trois mois. Concernant la présence du virus au niveau de la station d'épuration, on a 160 copies génomiques par millilitre à Cannes, alors que c'est 400 et 325 à Nice. J'ai également fait faire des tests dans le palais qui est très contrôlé. On y descend à 15 ou 20 génomiques par millilitre. Je sais que dans les Landes où il y a beaucoup de touristes, on est à plus de 800. Il y a donc une reprise épidémique mais, pour l'instant à Cannes, les choses restent très faibles. Par exemple, sur 12 500 tests depuis le début du festival, on a réussi à identifier 21 personnes positives.

Comment abordez-vous la deuxième semaine du festival, après l'allocution d'Emmanuel Macron lundi ?

Depuis des mois et des mois, je suis un fervent partisan de retrouver et de continuer les activités économiques mais avec la contrepartie de règles sanitaires strictes. Il faut cesser les interdictions, les couvre-feux et les confinements qui sont très peu efficaces contre la maladie et qui sont très destructeurs d'emplois, d'économie et de plaisir de vie. Malheureusement, quinze mois après, on est toujours dans cette succession hystérique d'annonces très théâtralisée par les annonces du président de la République. Personne ne sait ce qui va être annoncé lundi, mais je n'ai pas d'inquiétude majeure. Je ne vois pas comment, alors que l'épidémie reste à un niveau faible et qu'on connaît bien mieux la maladie, on pourrait revenir à des schémas dans l'urgence de l'interdiction. Ou alors c'est vraiment que le pays est géré, encore plus que je ne le pensais, à vau-l'eau. Ce qu'il faut, c'est insister sur la détection et la vaccination.

Vous refusez toujours de dévoiler vos intentions pour 2022, pourtant vous faites tout pour apparaître comme un outsider possible…

Je dis exactement mes intentions, j'utilise les fenêtres médiatiques que l'on me donne pour positionner le débat sur les enjeux qui comptent pour notre pays. Je pense profondément que nous sommes à la croisée des chemins. Il y a un déclassement du pays très fort qui a commencé il y a quarante ans et qui a continué ces dernières années. Le déclassement éducatif, pour moi qui suis père de famille, c'est pour moi le plus grave mais ce n'est pas une fatalité. Les problèmes de sécurité sont une réalité. Je les vis, je vois l'évolution de la montée en violence. Les problèmes d'immigration non contrôlée.

La surcharge bureaucratique qui fait que nous avons un hôpital aussi cher qu'en Allemagne, mais où les soignants sont moins payés et où on a 35% de frais administratifs en plus. J'essaie de dépersonnaliser cette période-là et de parler de ces sujets. Contrairement à d'autres, je ne suis pas pessimiste. La cristallisation autour d'un candidat se fera à l'automne voire à l'hiver prochain. Il y aura un devoir de responstabilité d'être derrière quelqu'un en situation de gagner. D'ici là, je m'offre le luxe de parler du contenu et des idées pour essayer, à mon niveau, de contribuer à un potentiel redressement du pays et retrouver une fierté française et un élan.

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